Le siège de l’Alliance pour le Changement (AFC), situé à la 11ème rue, a vibré hier au rythme des célébrations marquant le troisième anniversaire du parti dirigé par Jean-Marc Kabund, leader de l’Alliance pour le Changement. Une occasion pour ce dernier de rendre hommage à la détermination et à la résilience de ses partisans, tout en adressant une critique acerbe au régime en place.
Dans son discours, Kabund a exprimé sa fierté d’avoir, après trois ans de luttes et de refus, obtenu l’arrêté d’enregistrement officiel de son parti. Une victoire qui n’a pas été sans épreuves.
Le leader de l’Alliance pour le Changement a rappelé les violences qu’il et ses partisans ont subies durant ces années, évoquant l’arrestation de sa femme, sa propre persécution, ainsi que les saccages répétitifs du siège de son parti : « Ma femme a été emprisonnée pour six mois, mes partisans ont été traqués, notre siège a été démoli à plusieurs reprises. Mais nous avons transformé la douleur en force, et la peur en courage », a-t-il souligné, exprimant une profonde gratitude envers ses militants.
Il a également souligné que c’était grâce à la résistance de ses partisans qu’il est aujourd’hui libre. Une critique acerbe du régime en placeJean-Marc Kabund n’a pas manqué de dénoncer l’incapacité du régime actuel à répondre aux attentes du peuple congolais, pointant du doigt un pouvoir qu’il qualifie d’« oppresseur » et de « corrompu ».
Selon lui, le pays se trouve dans une situation de détresse, avec des indicateurs sociaux et économiques alarmants, et une gouvernance marquée par une absence totale de solutions face aux problèmes qui assombrissent la vie quotidienne des Congolais. « Le pays sombre. L’image de la RDC est ternie à l’international par une politique d’oppression et des accusations fabriquées contre les opposants », a-t-il dénoncé.
Kabund a également critiqué l’incapacité du gouvernement actuel à assurer la sécurité nationale, notamment face aux agressions extérieures. Il a exprimé sa déception quant à l’inaction du pouvoir face à la menace du Rwanda, soulignant l’absence de réponses militaires adéquates pour défendre le pays.
L’appel à un dialogue national inclusif
Le leader de l’Alliance pour le Changement a évoqué la nécessité de rétablir une stabilité politique dans le pays, en appelant à un dialogue national inclusif. « Il est crucial de mettre autour de la table toutes les parties prenantes : l’AFC/M23, l’Union sacrée, la société civile et l’opposition non armée, sous une médiation internationale ou régionale. Un dialogue franc entre acteurs politiques congolais est indispensable pour sortir de cette crise », a-t-il affirmé.
Enfin, Jean-Marc Kabund a renouvelé son appel à la libération des exilés politiques, citant des figures comme Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, et bien d’autres. Il a exhorté le gouvernement à mettre fin aux persécutions politiques et à encourager toute initiative en faveur de la paix.
L’espoir pour l’avenirMalgré ses critiques acerbes à l’égard du régime, Jean-Marc Kabund a voulu clore son discours sur une note d’espoir. Il a réaffirmé que son parti incarne une vision basée sur l’intégrité, la justice et l’équité. Il a insisté sur la nécessité de refonder l’État et de transformer la société congolaise, dans le but de garantir un avenir meilleur pour le peuple.
« La lutte continue, et c’est grâce à vous, mes chers partisans, que nous allons réussir à libérer notre pays », a-t-il conclu, sous des applaudissements nourris.