Paul Mukendi, prédicateur canadien d’origine congolaise, est actuellement en fuite en République démocratique du Congo (RDC) après avoir été condamné au Canada pour agressions sexuelles sur une mineure. Malgré les appels à la justice de ses victimes canadiennes, il continue de mener des activités publiques à Kinshasa, bénéficiant d’une certaine protection des autorités locales.
En 2019, Mukendi a été reconnu coupable d’agressions sexuelles répétées sur une adolescente de 14 ans, crimes commis sur une période de 14 ans. Il a été condamné à huit ans de prison. Cependant, en août 2021, avant le début de sa peine, il a fui le Canada pour la RDC, son pays d’origine.
Depuis son arrivée à Kinshasa, Mukendi a maintenu une présence publique active. Il a tenté d’organiser des conférences, bien que certaines aient été annulées en raison de pressions de la société civile et des organisations de défense des droits humains. Malgré cela, il continue de prêcher et de mobiliser des fidèles.
Les victimes canadiennes de Mukendi réclament son extradition pour qu’il purge sa peine au Canada. Cependant, l’absence de traité d’extradition entre le Canada et la RDC complique cette démarche. Les autorités canadiennes ont épuisé les recours légaux pour obtenir son retour, mais sans succès jusqu’à présent.
Mukendi se présente comme une victime de persécutions liées à ses positions controversées, notamment sur l’homosexualité. Il affirme être la cible d’un complot visant à le réduire au silence. Cependant, ces allégations ne trouvent pas de fondement juridique et sont largement considérées comme des tentatives de détourner l’attention de ses condamnations pour agressions sexuelles.
La situation de Paul Mukendi en RDC illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités canadiennes pour assurer que justice soit rendue, en particulier lorsque les condamnés se réfugient dans des pays sans accord d’extradition. Pendant ce temps, les victimes continuent de réclamer justice et reconnaissance pour les torts subis.
