La ville de Goma s’est réveillée dans l’horreur ce matin, après l’assassinat brutal d’un homme, Mbale Babuyaya, et de ses deux enfants dans le quartier Magengo, au cours de la nuit du 14 au 15 avril. Selon des témoins, des hommes armés non identifiés ont fait irruption à leur domicile avant d’ouvrir le feu. Parmi les victimes figurait un élève finaliste de l’école du Cinquantenaire, un établissement bien connu de la capitale du Nord-Kivu.
Ce drame vient allonger la liste des meurtres ciblés qui endeuillent régulièrement les populations de l’Est de la République démocratique du Congo. La population locale, épuisée par des années d’insécurité, exprime une fois de plus sa colère face à l’inaction des autorités.
Dans le même temps, le gouvernement congolais a annoncé avoir enregistré plus de 50 morts, ces derniers jours, dans des attaques attribuées à l’armée rwandaise et à ses alliés du mouvement rebelle M23, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Parmi les victimes, on compte même un malade tué dans son lit, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Les autorités de Kinshasa accusent Kigali de soutenir activement les rebelles du M23, un groupe armé responsable de nombreuses exactions contre les civils, en dépit des condamnations internationales répétées. De son côté, le Rwanda continue de nier toute implication directe, malgré des preuves documentées par plusieurs rapports onusiens.
Les appels à une action rapide et ferme de la communauté internationale se multiplient alors que les massacres se poursuivent dans l’indifférence générale. À Goma comme ailleurs dans l’Est du pays, la peur s’installe, et les espoirs de paix s’amenuisent.
