Dans une correspondance du bureau du Sénat rendue publique ce samedi 1O aout, le Mouvement de Libération du Congo (MLC), membre influent de la majorité parlementaire en République démocratique du Congo, a décidé de remplacer Jean Bamanisa Saidi par Françoise Bemba comme candidate au poste de rapporteur du Sénat. Cette décision annoncée à la veille de l’élection des membres du Bureau définitif, soulève des questions quant à l’influence croissante de la famille Bemba au sein du parti.
Françoise Bemba est sœur de Jean-Pierre Bemba. Ce dernier, président du MLC et ministre des Transports, a hissé au-devant de la scène politique sa sœur au détriment de Jean Bamanisa, pourtant candidat initialement désigné par le parti.
Que s’est-il passé ?
Cette décision suscite des interrogations, d’autant plus qu’elle intervient dans un contexte où les questions de favoritisme et de népotisme sont fréquemment évoquées dans les cercles politiques congolais.
Le bureau provisoire du Sénat a également confirmé le retrait de la candidature de Christophe Lutundula Apala au poste de premier vice-président. Cette modification de dernière minute précédant l’audition des messages des candidats et l’élection du Bureau définitif prévue le lundi 12 aout alimente les spéculations sur d’éventuelles tractations internes et sur l’influence de Jean-Pierre Bemba dans les décisions du MLC.
Cette nomination de Françoise Bemba pourrait-elle être perçue comme une tentative d’étendre l’emprise de la famille Bemba sur les institutions clés du pays, ou s’agit-il simplement d’une stratégie politique justifiée par des considérations internes au parti à l’exemple de la compétence ?
Samuel MUTONI