Les faits sont têtus : Paul Kagame fait couler le temps. Lors de son investiture à Kigali, il a inconsciemment dévoilé l’esprit avec lequel ses émissaires discutent avec la partie congolaise à Luanda dans le cadre du processus de paix recommandé par l’Union Africaine. Il a une fois de plus jouer à l’innocence, en évoquant les FDLR comme son seul souci. ce qui est archi-faux.
Face à un président qui nie ouvertement la présence de ses troupes sur le territoire congolais tel que rapporté par les Nations Unies et des organismes internationaux crédibles, trainer ses pas au Luanda serait se plonger davantage dans un petit retard alors qu’il faudrait prendre des décisions drastiques.
Preuve, l’accord d’un cessez-le-feu n’a pas été respecté par Kigali. Pire encore, la trêve humanitaire a été violé également. Ecoutant Kagame, il ne pense stopper ces activités obscures sur le territoire congolais. Visiblement, le processus du Luanda serait une fausse excuse pour lui de continuer son habitude de piller les richesses du sol et sous de la RDC sous couvert d’une crise superficielle dont il en est l’auteur.
Dans le fond du paradigme de questionnement du sénateur Faustin Luanga, ressort l’entropie d’une guerre médiatique embrouillant des véritables pistes de connaissance sur ce à quoi les congolais doivent savoir au sujet du processus de paix de Luanda. Quant on sait ce que dans les négociations, on n’obtient pas ce que l’on veut, mais plutôt ce que l’on négocie, la question serait de savoir si La RDC négocie quoi ?
« La mise à l’écart du M23 et de l’AFC dans les négociations à Luanda pourrait justifier le non-respect du cessez-le-feu sur terrain. Dans les négociations, on n’obtient pas ce que l’on veut, mais plutôt ce que l’on négocie. La RDC négocie quoi ? s’est interrogé le sénateur Faustin Luanga dans une émission télévisée.
« Je pense que le chef de l’État a été clair : nous n’allons pas négocier avec ceux qui nous agressent », a déclaré à la presse la nouvelle Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, en visite à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
L’éternel scénario de négociation entre la RDC et le Rwanda a conduit Dieudonné Kalata de remuer les activités et actions des parties en conflit afin de tenter de circonscrire l’inéluctable vérité qui se cache derrière cette situation. Sans faire la paresse, ne nous pouvons déduire avec exactitude de quoi il s’agit ouvertement. Mais, le voile qui cachait l’intention du Rwanda est brisé par une puce stratégique de la RDC.
Comme l’a dit le président français, Jacques Chirac, les Etats non pas d’amis, mais plutôt les intérêts. La crise sécuritaire qui sévit à l’Est de la RDC est une sommation des intérêts non seulement du Rwanda mais aussi de plusieurs puissances mondiales. bientôt ces manœuvres prendrons fin.
En théorie, la RDC fait objet des menaces de balkanisation au regard de sa superficie et de la potentialité de ses richesses. Face à ces données géostratégiques, elle mène une diplomatie axée sur la protection de son intégrité territoriale et son territoire violé à ciel ouvert par Kigali. Ce que le Rwanda n’obtiendra jamais, c’est quelques centimètres du territoire congolais. L’impossible est, en effet, connu.
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