Lambert Mende, ancien ministre de la Communication et figure marquante de la politique congolaise, a récemment fait des déclarations percutantes sur son ancien patron, Joseph Kabila, et les événements marquants de son mandat. Dans une interview, Mende a affirmé que toutes ses communications concernant les manifestations d’opposition étaient validées par Kabila avant chaque conférence de presse. Selon lui, les chiffres avancés concernant les victimes étaient fournis par les services de sécurité, soulignant ainsi l’étroite collaboration entre son ministère et l’appareil d’État sous Kabila.
Interrogé sur ses relations avec l’ancien président, Mende a déclaré que Kabila n’était plus le seul chef et que son entourage exerçait une influence significative sur les décisions politiques, y compris le choix des ministres. Il a révélé qu’un ancien proche de Kabila, Katumba Mwanke, avait joué un rôle déterminant dans son transfert du ministère des Hydrocarbures à celui de la Communication, malgré la résistance initiale de Kabila.
Sur son départ du Front Commun pour le Congo (FCC) après la création de l’Union sacrée, Mende a expliqué que Kabila ne dirigeait plus les réunions du regroupement. Il a précisé qu’il devait consulter son propre parti avant de prendre des décisions concernant son adhésion à l’Union sacrée, ce qui montre une fragmentation croissante au sein des alliances politiques.
Malgré ses critiques, Mende conserve une image positive de Kabila, le décrivant comme un homme amoureux de son pays et respectueux des textes législatifs. Il a également confirmé avoir quitté Kabila sans l’informer, une décision qui témoigne de l’évolution de sa position politique et de la complexité des relations au sein de l’ancien régime.