Membre de l’Union sacrée de la nation, le sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji a exprimé son opposition au projet de modification de la Constitution soutenu par certaines formations politiques, dont l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Dans une récente publication sur son compte X, l’ancien gouverneur du Kasaï Oriental a souligné que la priorité devrait être donnée à la volonté politique plutôt qu’à une révision constitutionnelle.
Ngoyi Kasanji a comparé la situation de la République Démocratique du Congo à celle des États-Unis, où le mandat présidentiel est de quatre ans, mais où les réalisations se chiffrent en décennies. « Il ne faut pas que nous ouvrions une voie qui détourne l’attention de tous, dès le début du mandat, alors qu’il y a des attentes énormes du souverain primaire », a-t-il déclaré, rappelant que la RDC doit se concentrer sur des projets concrets qui profitent à la population.
Il a également pointé du doigt l’écart de développement entre la RDC et d’autres pays comme la Tanzanie ou le Sénégal, qui disposent d’infrastructures modernes telles que des trains à grande vitesse, alors que la RDC peine à faire fonctionner même des trains ordinaires. « Nous pleurons d’avoir les trains ordinaires au point de déplacer le chef de l’État pour l’inauguration d’une locomotive ordinaire », a-t-il déploré.
Pour Ngoyi Kasanji, le moment n’est pas propice à une révision de la Constitution. Il a appelé à soutenir le président Félix Tshisekedi dans la mise en œuvre d’initiatives d’envergure qui honorent le combat d’Étienne Tshisekedi, le père du président. « Qu’on ne plonge pas dès à présent dans la distraction en utilisant peut-être l’argent destiné à construire pour le maintien. Le peuple congolais doit d’abord voir des résultats concrets », a-t-il conseillé.
La question du changement de la Constitution continue d’alimenter les débats au sein des partis politiques, tant de l’opposition que de la majorité. Alors que certains plaident pour un référendum, d’autres s’organisent pour s’opposer à cette initiative. La position de Ngoyi Kasanji pourrait influencer le débat en cours, appelant à une réflexion sur les priorités politiques du pays.