Lors d’une matinée politique organisée ce samedi 26 octobre, le président intérimaire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti politique principal au pouvoir, a affirmé que l’opposant Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, aurait construit un aéroport à Lubumbashi pour faciliter une rébellion contre le gouvernement en place.
En effet, les travaux de réhabilitation de la piste d’atterrissage de Mulonde, située dans le territoire de Pweto, dans la province du Haut-Katanga, ont été initiés par Moïse Katumbi sans autorisation préalable des autorités compétentes du pays, notamment l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC).
Une situation qui a suscité des suspicions quant aux intentions réelles de Katumbi. certains y voient une possible préparation à des actions de déstabilisation du pays. En effet, l’absence de coordination avec les services de l’aviation civile congolaise a conduit non seulement aux enquêtes , mais aussi à des critiques des autorités.
Dans la meme ordre perspective, plusieurs sources sécuritaires ont évoqué l’éventualité selon laquelle cette piste réhabilitée par les fonds propre de l’opposant Katumbi soit utilisée comme base de ravitaillement pour un probable projet de déstabilisation de la RDC à travers la province du Haut-Katanga. Une allégation rejetée par les proches de l’opposant.
A en croire Moïse Katumbi, la réhabilitation de ladite piste vise à améliorer l’accessibilité de la région et à faciliter l’évacuation des patients vers Lubumbashi. Une œuvre charitable, selon lui, faisant suite à la rénovation d’un centre de santé local. Dans le meme registre, il a également dénoncé les accusations portées contre lui, les qualifiant de tentatives de le discréditer.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large et garni par le débat portant sur la révision ou le changement de la Constitution en RDC. Le parti au pouvoir, l’UDPS, soutient le changement de la constitution. Cette vision politique du président de la République, Félix Tshisekedi, fait face à une opposition farouche du camp de Moïse Katumbi et d’autres leaders politiques.
Samuel MUTONI