Alors que les habitants de Sake et Mubambiro, dans l’est de la RDC, commencent timidement à regagner leurs foyers, une grave pénurie d’eau potable entrave leur retour. Les réservoirs alimentant la région se trouvent dans des zones contrôlées par les rebelles du M23, accusés par l’ONU de bénéficier du soutien du Rwanda.
Les rebelles ont endommagé les principales sources de captage d’eau à Kisheke et Malehe Mwanza, qui desservaient autrefois la cité de Sake. En plus des destructions, une partie de la tuyauterie a été volée, rendant l’approvisionnement quasi impossible. Les populations locales, déjà éprouvées par des mois de conflits, se retrouvent privées d’un bien vital.
« Nous avons besoin d’une intervention rapide pour ramener l’eau dans nos foyers », a déclaré un habitant rencontré sur place ce dimanche 24 novembre. Ce dernier déplore également l’absence de mesures immédiates pour sécuriser et réhabiliter les installations hydrauliques.
Selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), « il est interdit d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de mettre hors d’usage des biens indispensables à la survie de la population civile, tels que des installations et réserves d’eau potable. Ces actes constituent une violation flagrante du droit international humanitaire «
Le retour progressif des populations dans cette région témoigne d’un relatif apaisement des combats, mais la pénurie d’eau risque de ralentir les efforts de reconstruction et de réhabilitation. Une mobilisation urgente des acteurs humanitaires et des autorités locales est attendue pour résoudre cette crise.
SMut