Lors de son discours sur l’État de la nation prononcé ce mercredi 11 décembre en présence des deux chambres réunies au congrès, le Président Félix Tshisekedi a vanté la détermination des forces armées de la République démocratique du Congo et la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). D’après lui, la RDC a repoussé les agresseurs et leurs supplétifs pour une victoire facile et immédiate.
Pourtant, dans son récent rapport, la mission onusienne en RDC (Monusco), à travers son secrétaire général Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, a indiqué que «la situation sécuritaire à l’Est, précisément en Ituri et au Nord-Kivu, reste très préoccupante à la suite du M23, non signataire de l’accord de cessez-le-feu, ayant consolidé son occupation au Nord-Kivu».
Dans ce contraste, plus d’un des analystes politiques ont fait remarquer que le discours sur l’Etat de nation du président de la République, couvre la plain en lieu et place de la soigner.
Le M23, groupe terroriste et supplétif de l’armée rwandaise selon plusieurs rapports des nations unie, contrôle les vastes Zones des territoires de Rutshuru, Masisi, Walikali, Nyragongo. un «espace deux fois plus large que celui occupé en 2012», indique la Monusco.
Selon la cheffe de la mission Onusienne, la carte de violence s’aligne sur celle de ressource naturelle de la province du Nord Kivu.
Le mouvement rebelle M23 a pris le contrôle du site aurifère de Luribirha à la suite de son offensive fin d’octobre dernier.
Christian Batufueni