Dans un développement surprenant concernant la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC), l’Ouganda a exprimé son ferme désaveu des “mercenaires blancs” déployés dans l’Est de la RDC, qu’il accuse d’être commissionnés par Kinshasa auprès de l’armée congolaise (FARDC). Le général Muhoozi Kainerugaba, chef de l’armée ougandaise et fils du président Yoweri Museveni, a lancé un appel radical concernant la présence de ces mercenaires dans la région de Goma et Sake.
L’Ouganda accuse les « mercenaires blancs » de déstabiliser la région
Le général Kainerugaba a condamné fermement l’implication de ces mercenaires blancs, affirmant qu’ils étaient des « ennemis de l’Afrique ». Dans une déclaration publique, il a précisé : « Tous les mercenaires blancs de Goma et de Sake doivent être fusillés sur place ! Ce sont des ennemis de l’Afrique. Nous en avons capturé un certain nombre ». Ces propos font référence à la présence présumée de mercenaires étrangers opérant dans l’Est de la RDC, où des groupes armés locaux et étrangers s’affrontent depuis des années, créant un climat de violence et d’instabilité.
L’Ouganda, qui a ses propres intérêts stratégiques dans la région, est souvent cité dans les discussions sur les conflits en RDC, notamment en raison de son implication passée dans les guerres de la région des Grands Lacs. Le général Kainerugaba semble ainsi vouloir marquer une position forte contre la présence de ce qu’il considère comme des éléments extérieurs nuisibles à la stabilité de l’Afrique centrale.
Le rôle de Paul Kagame et la recherche de la paix
Dans la même intervention, le général a pris soin de souligner que le président du Rwanda, Paul Kagame, est un homme de paix et qu’il soutient les efforts pour mettre fin au conflit en RDC. « Le président Paul Kagame est un homme extrêmement pacifique. Je sais qu’il veut la paix en RDC », a-t-il déclaré, mettant en avant la volonté de son voisin rwandais de contribuer à la stabilisation de la situation dans la région.
Kainerugaba a également annoncé qu’il se rendrait prochainement en visite officielle à Kinshasa pour rencontrer le président congolais Félix Tshisekedi. Cette rencontre aurait pour objectif de discuter des questions de paix et de sécurité, notamment en ce qui concerne la lutte contre les groupes armés dans l’Est du pays. « Je vais rendre visite à mon grand frère, S.E. Tshisekedi, pour demander la paix », a-t-il ajouté, marquant un appel à la diplomatie et à l’unité entre les pays de la région.
Un contexte complexe de guerre et de tensions régionales
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est extrêmement complexe, avec des milices armées qui, depuis des années, exacerbent les conflits ethniques, politiques et territoriaux. Le gouvernement congolais a souvent accusé des pays voisins, dont l’Ouganda et le Rwanda, d’interférer dans ses affaires internes en soutenant certains groupes rebelles ou en déployant des forces militaires sur son territoire.
Les propos de Kainerugaba viennent s’ajouter aux tensions régionales et aux soupçons qui pèsent sur les interventions extérieures dans le conflit congolais. La position de l’Ouganda semble remettre en question la présence de forces étrangères, qu’elles soient mercenaires ou officielles, et cherche à faire pression sur les acteurs régionaux pour qu’ils adoptent une approche plus cohérente en faveur de la paix.
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