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mercredi, avril 30, 2025

L’armée burundaise se retire de la RDC : un tournant décisif dans l’Est du pays

Kinshasa, le 18 février 2025 – Un véritable coup de tonnerre secoue la région des Grands Lacs. Alors que les troupes ougandaises défilent dans les rues de Bunia, en Ituri, l’agence Reuters annonce le retrait des forces burundaises du territoire congolais, notamment dans la province du Sud-Kivu. Cette décision intervient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la progression des rebelles de l’AFC-M23, soutenus par le Rwanda, dans cette zone stratégique.

Un départ aux lourdes conséquences

Déployée en soutien aux FARDC (Forces armées de la RDC), aux combattants Wazalendo et aux éléments des FDLR, l’armée burundaise avait pour mission de contenir l’avancée des groupes armés dans l’Est congolais. Son retrait soudain modifie radicalement l’équilibre des forces, alors que les affrontements s’intensifient et que la rébellion gagne du terrain.

Selon plusieurs sources sécuritaires, ce départ ouvre un corridor à l’AFC-M23, facilitant leur progression vers Uvira et posant une menace directe sur Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika. « Le désengagement des forces burundaises dans le Sud-Kivu offre un boulevard à la rébellion », analyse un expert en sécurité militaire sous couvert d’anonymat.

Un pacte discret entre Bujumbura et Kigali ?

Ce retrait militaire coïncide avec des informations relayées par des médias burundais, évoquant la signature d’un pacte de non-agression entre le Burundi et le Rwanda. Un accord qui aurait été conclu dans la plus grande discrétion, à l’insu des autorités congolaises.

« Un arrangement conclu dans le dos de la RDC », confie un proche du président Félix Tshisekedi, laissant entendre un possible réalignement géopolitique entre Bujumbura et Kigali. Cette entente pourrait expliquer la décision des forces burundaises de se retirer du conflit congolais, modifiant ainsi le rapport de force dans la région.

Une situation de plus en plus critique

Alors que la province du Sud-Kivu devient un nouveau bastion rebelle, le départ des troupes burundaises risque de fragiliser davantage les positions des FARDC et de leurs alliés locaux. Face à une offensive qui s’intensifie, la RDC pourrait être contrainte de revoir sa stratégie militaire et diplomatique pour contenir cette nouvelle escalade.

L’évolution de la situation dans les prochains jours sera déterminante, notamment quant à la réaction des autres acteurs régionaux impliqués dans la crise sécuritaire qui secoue l’Est congolais.

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