Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rendu un hommage appuyé aux forces armées du pays, saluant leur courage et leur engagement face aux défis sécuritaires persistants. S’exprimant devant les membres de l’Union sacrée de la nation (USN) ce samedi samedi 22 fevrier, il a reconnu les sacrifices consentis par les militaires, tout en mettant en lumière les obstacles qui entravent la défense du territoire.
« Sur le front militaire, je rends un vibrant hommage à nos soldats. Je suis fier d’eux. Même si nous avons perdu des batailles, ils ont donné leurs vies », a-t-il déclaré, le ton grave.
Derrière ces mots, une réalité douloureuse : celle d’un pays en guerre, où les hommes en uniforme tombent pour défendre la nation, souvent dans l’ombre, loin des projecteurs.
Le chef de l’État n’a pas éludé les difficultés internes qui minent l’efficacité des opérations militaires. « Nous faisons face à des trahisons internes », a-t-il dénoncé, sans toutefois nommer les responsables de ces défaillances.
Une phrase lourde de sens, qui traduit les tensions et les dysfonctionnements qui fragilisent l’armée congolaise. Mais au-delà du constat, Félix Tshisekedi a tracé la voie de l’avenir.
« Nous allons monter une armée professionnelle et suffisamment prise en charge », a-t-il promis. Une ambition qui implique des réformes profondes, à la hauteur des attentes d’un peuple meurtri par des décennies de conflits.
Alors que la situation sécuritaire reste critique, notamment dans l’Est du pays, ces paroles sonnent comme un engagement solennel. Reste à savoir si elles seront suivies d’actes concrets, à la mesure du sacrifice des soldats congolais.
Samuel Mutoni