Un retrait souverainement décidé
Le 17 mars 2025, le gouvernement nigérien a officiellement annoncé son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision a été communiquée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Laouali Mahamane Dan Dano, qui a informé les chefs des missions diplomatiques et consulaires du Niger à l’extérieur, les enjoignant d’en notifier leurs juridictions respectives.
Contexte politique et tensions avec l’OIF
Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et l’OIF se sont considérablement détériorées. La junte militaire au pouvoir avait déjà suspendu la coopération avec l’organisation après sa prise de pouvoir, avant d’annoncer ce retrait définitif.
Implications régionales et internationales
Le Niger n’est pas un cas isolé dans la région. Le Burkina Faso, également dirigé par un régime militaire, a pris une décision similaire en se retirant de l’OIF. Ces retraits successifs illustrent une tendance croissante de certains pays africains à s’éloigner des institutions perçues comme liées à leur passé colonial, notamment la France. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte plus large de remise en question des relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, marqué par une montée des sentiments antifrançais et une volonté d’affirmer une souveraineté nationale.
Conséquences pour la Francophonie et la coopération internationale
Le retrait du Niger de l’OIF pose des questions sur l’avenir de la Francophonie en tant qu’organisation internationale. Ces départs pourraient affaiblir l’influence de l’OIF en Afrique de l’Ouest et remettre en question son rôle dans la promotion de la langue française et des valeurs démocratiques. De plus, ces décisions pourraient impacter les relations diplomatiques et économiques entre ces pays et les membres restants de l’organisation, notamment la France.
Perspectives d’avenir
Il reste à voir comment cette décision affectera le Niger sur la scène internationale. Le pays pourrait chercher à renforcer ses relations avec d’autres partenaires non francophones ou à s’intégrer davantage dans des organisations régionales africaines. Cependant, ce retrait pourrait également isoler le Niger sur le plan diplomatique et limiter ses opportunités de coopération internationale.
En somme, le retrait du Niger de l’OIF marque une étape significative dans la redéfinition de ses relations internationales et reflète une volonté d’affirmer son indépendance vis-à-vis des anciennes puissances coloniales.
