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samedi, avril 19, 2025

Niger, Burkina Faso et Mali quittent l’OIF : Melechon charge Kagame

 La décision du Niger, du Burkina Faso et du Mali de se retirer de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) marque une nouvelle étape dans la rupture entre ces pays et la France. Ces départs, annoncés en l’espace de 48 heures, témoignent d’un rejet croissant de l’influence française en Afrique de l’Ouest, dans un contexte de tensions diplomatiques et de réorientation stratégique de ces États vers d’autres partenaires.

Une rupture annoncée

Les régimes militaires au pouvoir à Niamey, Ouagadougou et Bamako justifient leur retrait par la nécessité de s’affranchir de toute ingérence occidentale et de redéfinir leur souveraineté. Depuis leurs coups d’État respectifs, ces gouvernements ont multiplié les gestes de défiance à l’égard de la France, notamment en expulsant ses forces militaires et en renforçant leurs liens avec la Russie.

Ce retrait de l’OIF n’est pas anodin : au-delà de l’aspect linguistique et culturel, l’organisation joue un rôle diplomatique et économique clé pour ses membres. L’abandon de cette institution pourrait ainsi isoler davantage ces pays sur la scène internationale, tout en symbolisant leur volonté de s’éloigner de l’orbite francophone.

Réactions en France et critiques de Jean-Luc Mélenchon

Ce tournant a fait réagir de nombreuses figures politiques françaises, dont Jean-Luc Mélenchon. Dans une publication sur les réseaux sociaux, le leader de La France Insoumise a dénoncé les « errements de la macronie en Afrique », estimant que la France payait le prix d’une diplomatie inefficace et d’un rejet croissant de son influence.

Il a également critiqué la direction actuelle de l’OIF, rappelant que l’organisation est présidée par Louise Mushikiwabo, ancienne ministre du gouvernement rwandais de Paul Kagame, un régime souvent accusé d’ingérence en République Démocratique du Congo. Cette nomination, largement soutenue par Emmanuel Macron en 2018, est perçue par certains comme un symbole du recul de l’influence française au sein même de la Francophonie.

Quelles conséquences pour la Francophonie ?

Le départ du Niger, du Burkina Faso et du Mali constitue un revers majeur pour l’OIF, qui perd trois pays emblématiques de l’espace francophone africain. Cette situation soulève des questions sur l’avenir de l’organisation et sur la place de la langue française en Afrique, alors que d’autres États pourraient être tentés de suivre cette voie.

En parallèle, cette crise met en lumière les failles de la diplomatie française sur le continent. Face à l’émergence de nouvelles alliances et à la montée d’un sentiment anti-français, Paris devra repenser sa stratégie s’il veut maintenir son influence en Afrique.

L’avenir de la Francophonie en tant qu’institution reste incertain, mais une chose est sûre : le paysage géopolitique africain est en pleine mutation, et la France ne peut plus se contenter des solutions du passé.

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