La tension politique ne faiblit pas en République Démocratique du Congo. Après les récentes déclarations incendiaires de Jean-Pierre Bemba à l’encontre de l’ancien président Joseph Kabila, les proches de ce dernier multiplient les réactions. Cette fois-ci, c’est Jean Calvin Mbweso, président du parti politique AGCO (l’Avenir du Grand Congo), membre du Front Commun pour le Congo (FCC) et allié du PPRD, qui sort de son silence.
Dans une déclaration virulente, Jean Calvin Mbweso a accusé le président Félix Tshisekedi de manipulations politiques et de faillir à ses responsabilités sécuritaires. « Le président continue avec sa série de théâtre. Il veut créer son propre FCC en recevant Jeannot Lopempe », a-t-il lancé, dénonçant une tentative de reproduire un bloc politique loyaliste autour du chef de l’État.
Mbweso est allé plus loin, accusant Félix Tshisekedi de compromettre l’unité nationale. « Il facilite la balkanisation en libérant les officiers du M23 arrêtés sous Joseph Kabila. Il affaiblit l’armée nationale en arrêtant des généraux katangais », a-t-il déclaré, pointant une complicité supposée entre le président congolais et le président rwandais Paul Kagame.
Le bureau politique de l’AGCO impute la crise sécuritaire actuelle à une seule personne : Félix Tshisekedi Tshilombo. Il s’interroge sur les soutiens extérieurs des milices telles que Mobondo, face à un État congolais qu’il qualifie d’impuissant à ramener l’ordre.
L’AGCO va jusqu’à remettre en cause la légitimité du chef de l’État : « Félix Tshisekedi n’a jamais été élu. Son départ est nécessaire pour restaurer la paix et l’ordre dans le pays », conclut le communiqué du parti.
Ces déclarations témoignent de la profonde fracture politique qui divise les anciens et actuels dirigeants congolais, sur fond d’une insécurité persistante et d’une scène politique en constante ébullition.