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jeudi, juin 26, 2025

CSAC : La gestion de Christian Bosembe jugée chaotique par les cadres de cette institution

Une crise de confiance secoue actuellement le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), institution censée garantir la régulation des médias et veiller à la neutralité politique dans l’espace audiovisuel congolais. Dans une lettre ouverte largement partagée sur le groupe WhatsApp des Hauts Conseillers, le conseiller Jean Pierre EALE IKABA lève le voile sur un profond malaise au sein de cette institution d’appui à la démocratie.

Au cœur de la tourmente, le président du CSAC, Christian BOSEMBE, est accusé de mauvaise gestion, de politisation de l’institution, et d’une gouvernance jugée solitaire et autoritaire. Selon le Haut Conseiller EALE, l’ambiance au sein du CSAC s’est gravement détériorée, marquée par un climat de méfiance généralisée et des frustrations accumulées.

Des promesses non tenues et un personnel abandonné

Dans son message, Jean Pierre EALE dénonce la baisse des émoluments des membres, l’absence persistante des frais d’installation, la non-disponibilité des véhicules promis, et l’absence quasi totale de soins médicaux, pourtant à la charge de l’employeur. « Près de 30 mois après, nos frais d’installation ne sont jamais arrivés. Les véhicules, malgré les assurances du bureau, ne sont jamais arrivés dans nos parkings », écrit-il avec amertume.

Le fonctionnement quotidien du CSAC est lui aussi mis à mal : manque de fournitures de bureau, abonnements TV non renouvelés, absence d’eau dans les frigos et même de papier hygiénique dans les toilettes. Des conditions de travail indignes d’une institution de cette importance.

Une inflation du personnel et des dépenses douteuses

Le conseiller déplore également une explosion injustifiée des effectifs du CSAC, passés de 150 agents à 450, dont plusieurs accusent plus de 20 mois d’arriérés de salaire. Pendant ce temps, certaines sources évoquent des « largesses » accordées à des participants à des conférences et à des membres du monitoring, triés sur des critères jugés opaques.

Une politisation inquiétante

Plus grave encore, Christian BOSEMBE est accusé d’avoir transformé le CSAC en un instrument politique, s’affichant dans des émissions où il attaque certains leaders politiques tout en en soutenant d’autres, au mépris de la neutralité exigée par la loi. Il lui est également reproché de prendre des décisions seul et de rencontrer les plus hautes autorités du pays sans concertation avec le bureau du CSAC.

« Le CSAC n’est plus une institution mais un truc où le président engage tout seul l’institution », dénonce EALE, regrettant que le dialogue interne ait été remplacé par la peur et la méfiance.

Vers une implosion ?

Les accusations portées par Jean Pierre EALE révèlent une crise de gouvernance profonde qui risque de fragiliser davantage la crédibilité de l’institution. Si aucun signal fort n’est donné pour corriger le tir, le CSAC pourrait perdre totalement la confiance des acteurs politiques et médiatiques du pays.

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