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samedi, avril 19, 2025

Ramazani Shadary rejette les consultations de Tshisekedi 

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), par la voix de son secrétaire permanent Emmanuel Ramazani Shadary, a catégoriquement rejeté l’invitation à participer aux consultations nationales initiées par le président Félix Tshisekedi en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Dans un ton à la fois ironique et incisif, Shadary s’est exprimé en lingala, une langue largement parlée à Kinshasa, pour marquer la distance de son parti face à la démarche du Chef de l’État : « Bo lamba, bo lia, tokoya te », autrement dit, « Faites à manger, mangez, nous ne viendrons pas ». Cette déclaration, teintée d’une rhétorique populaire, souligne clairement la position de refus du PPRD et de la plateforme politique Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, face à ce qu’ils considèrent comme une manœuvre unilatérale.

Ramazani Shadary a en outre interpellé le président Tshisekedi sur ses propres affirmations passées, en particulier celles relatives à sa volonté de déboulonner le système du FCC :
« Vous avez la majorité, vous avez déboulonné le FCC… Qui peut donc vous interdire, vous, garant de la Nation, d’agir ? », a-t-il ironisé, reprenant une célèbre formule du président utilisée lors de la mobilisation pour le changement de la Constitution.

Le ton moqueur adopté par le PPRD souligne une fracture persistante entre les anciens alliés de la coalition CACH-FCC, dont la rupture en 2020 avait ouvert la voie à une recomposition politique autour de l’Union sacrée de la Nation, désormais majoritaire à l’Assemblée nationale.

Cette sortie médiatique du PPRD confirme que le camp Kabila n’entend pas participer à l’initiative présidentielle et se positionne clairement dans l’opposition. Pour les analystes, cette attitude pourrait à nouveau durcir le climat politique dans un contexte déjà marqué par les tensions post-électorales et les incertitudes sur les réformes institutionnelles à venir.

Alors que le président Tshisekedi poursuit ses consultations avec d’autres acteurs politiques et sociaux, l’absence du FCC dans le processus pourrait fragiliser l’élan d’unité nationale qu’il souhaite insuffler à travers ce nouveau gouvernement.

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