L’annonce du retour de l’ancien président Joseph Kabila en République démocratique du Congo, par la région orientale du pays, suscite une onde de choc sur la scène politique. En réaction, Augustin Kabuya, Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a livré une déclaration musclée, dénonçant ce qu’il qualifie de stratégie de déstabilisation orchestrée avec l’appui de puissances extérieures.
> « Nangaa c’est le produit de Kabila, Kabila c’est le produit de Kagame. Moïse Katumbi ne me surprend pas », a déclaré Augustin Kabuya, soulignant une supposée chaîne d’influence entre l’ancien président congolais et son homologue rwandais Paul Kagame.
Kabuya va plus loin, affirmant que le retour de Kabila n’est pas anodin, mais s’inscrit dans une dynamique politique et géopolitique visant à fragiliser l’actuel président Félix Tshisekedi. Il appelle ainsi la population à rester unie autour du chef de l’État.
> « Je demande à notre peuple de se mobiliser comme un seul homme, de s’arranger derrière Félix Tshisekedi. C’est lui qui incarne la valeur pour sauver notre pays », a-t-il insisté.
Selon le numéro un de l’UDPS, la posture du président rwandais serait révélatrice :
> « Ce qui est plus important dans cette affaire, c’est la position du président rwandais Paul Kagame qui a compris qu’il est en train d’être sanctionné avec son régime. Il faut que vous-même vous puissiez porter des gants, monter sur le ring, et vous afficher officiellement », a-t-il lancé.
Kabuya accuse également Joseph Kabila d’avoir fermé les yeux face à l’occupation de plusieurs villes de l’Est par des forces étrangères, et de vouloir revenir sur le devant de la scène à travers la violence.
> « Kabila, tout en étant conscient que par la voie électorale jamais il ne peut gagner même les élections municipales, vu tout le mal qu’il a fait aux Congolais, savait que l’unique façon de revenir en politique était de tuer les Congolais. Quand Goma tombe, silence. Bukavu pareil. Mais dès qu’il a entendu parler de sanctions contre les dignitaires de Kagame, il convoque une conférence de presse », s’est indigné Kabuya.