L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a publié ce jeudi un communiqué officiel dans lequel elle dénonce « de graves et multiples violations du cessez-le-feu » qu’elle attribue aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à leurs alliés. Ces accusations interviennent alors que des avancées militaires des groupes d’autodéfense Wazalendo ont permis la reprise de six villages aux mains du M23 dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu.
Dans ce document signé par Jean-Luc Kanyuka, responsable de la communication de l’AFC, le mouvement rebelle affirme que, suite à un « repositionnement de bonne foi » de ses forces, les troupes loyalistes, appuyées par les FDLR, des groupes Mai-Mai et les forces de défense du Burundi, auraient « occupé et pillé » la ville de Walikale, au Nord-Kivu.
Le groupe évoque également des offensives simultanées menées dans les zones de Walikale, Masisi et Walungu, notamment dans des zones fortement peuplées. Par ailleurs, l’AFC/M23 alerte sur des violences ciblées contre les communautés Banyamulenge dans les hauts plateaux de Minembwe.
Elle cite notamment des attaques coordonnées signalées entre le 8 et le 10 avril à Mikenge, Rugezi, Kivumu et Gahwera, évoquant une volonté « manifeste d’exterminer » cette communauté. Le mouvement dit vouloir poursuivre son engagement pour une « résolution pacifique du conflit » tout en affirmant son droit à défendre les populations civiles.
Cette communication survient au lendemain de la reconquête par les Wazalendo de six villages du groupement de Mbinga Sud, dans la chefferie de Buhavu (territoire de Kalehe), où les combats avec les rebelles du M23 se sont intensifiés ces derniers jours.Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi officiellement à ces nouvelles allégations.
Le contexte reste tendu dans l’est de la RDC, où plusieurs groupes armés se yyyyyp le contrôle de territoires stratégiques, sur fond de tensions communautaires et d’intérêts géopolitiques régionaux.
SMut