Dans le paysage souvent instable du football congolais, le Tout Puissant Mazembe (TPM) fait figure d’exception. Depuis 1997, le club de Lubumbashi évolue sous la présidence de Moïse Katumbi, une longévité rare qui contraste fortement avec la gouvernance fluctuante des autres clubs du pays. Cette stabilité au sommet semble avoir porté ses fruits : le TPM a connu une décennie glorieuse, remportant trois Ligues des Champions de la CAF (2009, 2010, 2015) et deux Coupes de la Confédération (2016, 2017).
Loin de cette constance, l’AS Vita Club, l’un des plus grands rivaux du TPM, illustre les effets délétères de l’instabilité administrative. Depuis 1997, le club de Kinshasa a changé plusieurs fois de présidence. Si la présidence de Gabriel Amisi a offert une certaine accalmie ponctuée de deux finales africaines (2014 et 2018), aucun titre majeur n’est venu couronner ces efforts.
La situation n’est guère différente pour le FC Saint Eloi Lupopo et le Daring Club Motema Pembe (DCMP). Depuis la fin des années 1990, les deux clubs ont vu défiler plusieurs dirigeants, sans jamais retrouver le chemin de la gloire, tant au niveau local que continental. L’instabilité chronique à leur tête semble avoir étouffé toute ambition durable.
L’exemple du TP Mazembe démontre avec éloquence que la stabilité au sein de la direction d’un club peut être un levier déterminant pour le succès. En République Démocratique du Congo, où le football reste une passion nationale, ce constat pourrait inspirer un nouveau modèle de gouvernance pour les clubs désireux de briller à nouveau sur la scène africaine.