Un léger vent d’apaisement semble souffler sur les négociations de Doha autour du conflit en République démocratique du Congo (RDC). Le retrait du M23 et de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) de Walikale-centre a été salué ce week-end par le Qatar et les États-Unis comme un « premier geste positif » dans le cadre du processus de désescalade entre les rebelles et le gouvernement congolais.
En réponse à cet acte, Kinshasa a procédé à la libération d’au moins cinq détenus, selon des informations confirmées par Radio France Internationale (RFI). Une décision qui semble faire écho à un appel des médiateurs pour que les deux parties prennent des mesures concrètes en faveur de la paix.
Cependant, cette tentative de rapprochement connaît déjà un revers. Le M23 ne reconnaît pas les personnes libérées comme étant issues de la liste officielle qu’il avait transmise aux médiateurs qataris et américains. Un désaccord qui risque de freiner l’élan né des premières concessions.
« Il s’agit d’un malentendu qui peut rapidement être corrigé, si la bonne foi est au rendez-vous », a confié une source diplomatique à Doha, tout en appelant à la poursuite du dialogue.
Du côté de Kinshasa, aucune communication officielle n’a été faite sur l’identité des personnes libérées ni sur les critères ayant conduit à leur sélection. Une opacité qui alimente la méfiance côté rebelle.
Le processus reste donc fragile. Mais selon plusieurs observateurs, la dynamique initiée pourrait être une base solide si les médiateurs parviennent à recadrer les attentes et garantir un minimum de transparence dans les gestes posés.