Le pasteur Marcello Tunasi, après avoir soulevé la question des embouteillages à Kinshasa, se tourne cette fois-ci vers l’un des autres fléaux qui touche quotidiennement les habitants de la capitale : les inondations. Selon lui, plusieurs facteurs contribuent à la recrudescence de ces phénomènes, dont l’urbanisation anarchique qui envahit les zones non viabilisées, mais aussi la construction sur les lits des rivières, rendant l’écoulement naturel des eaux quasiment impossible.
L’absence de canalisations adaptées accentue la situation. La ville manque d’un réseau d’égouts pluvial efficace, et même là où ils existent, ces systèmes sont souvent obstrués par des déchets plastiques, ce qui provoque un blocage lors des fortes pluies. La déforestation, quant à elle, aggrave la situation en favorisant le ruissellement rapide des eaux, ce qui augmente leur force destructrice.
Le numéro 1 de l’église la compassion souligne également que les changements climatiques, qui rendent les pluies plus violentes et irrégulières, viennent s’ajouter à ce cocktail de facteurs, rendant les inondations plus imprévisibles et plus difficiles à gérer. En outre, la mauvaise gestion des déchets par la population et l’absence de politique urbaine claire accentuent ce problème.
Les conséquences sont dramatiques : la perte de vies humaines, la destruction d’habitations et de biens, la propagation de maladies telles que le choléra, la typhoïde et le paludisme, mais aussi l’effondrement des infrastructures essentielles. Les ponts, routes et réseaux d’électricité sont souvent endommagés, privant ainsi des quartiers entiers de leur accès aux services de base.
Au-delà des pertes matérielles et physiques, il y a également des traumatismes psychologiques qui affectent les sinistrés, qui se retrouvent dans une situation d’insécurité permanente, avec la peur constante de nouvelles inondations. L’impact sur la productivité économique est également lourd, les familles touchées par les inondations voyant leurs moyens de subsistance réduits, ce qui mène à une aggravation de la pauvreté dans certains quartiers.
Le pasteur invite donc la population à prendre conscience de ces réalités et de l’importance de travailler ensemble pour trouver des solutions durables. Pour lui, un urbanisme mieux régulé, une gestion des déchets plus rigoureuse, et une meilleure planification des infrastructures pourraient faire une différence significative. Il insiste sur le fait que cette problématique ne concerne pas seulement les autorités locales mais l’ensemble de la société congolaise.
