Le 14 mai 2000, le village de Katogota, situé à environ 70 kilomètres d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, a été le théâtre d’un massacre ayant coûté la vie à plus de 300 civils. Cet acte a été perpétré par des éléments de l’Armée Nationale Congolaise (ANC), la branche armée du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-Goma), en représailles à la mort d’un de leurs commandants dans une embuscade attribuée à des groupes rebelles burundais et des Maï-Maï.
Les militaires ont tué les villageois maison par maison, sans distinction d’âge ni de sexe. Certains ont été abattus par balles ou tués à la machette, tandis que d’autres ont été brûlés vifs lorsque leurs maisons ont été incendiées. De nombreux corps ont été jetés dans la rivière Ruzizi.
Depuis ce tragique événement, les familles des victimes n’ont cessé de réclamer justice. Chaque année, une cérémonie commémorative est organisée à Katogota, incluant une procession jusqu’à la rivière Ruzizi et une messe en mémoire des disparus. Un monument a été érigé en leur honneur.
Malgré ces commémorations, aucune enquête officielle n’a été menée pour traduire les responsables en justice. Les familles des victimes continuent de demander la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle pour que les auteurs de ce massacre soient identifiés et jugés.
En ce 14 mai 2025, Katogota se souvient et continue de réclamer que justice soit faite pour les victimes de ce massacre.