L’ancien sénateur et ministre José Makila Sumanda est monté au créneau après la condamnation à mort de l’ancien président Joseph Kabila par la Haute Cour militaire ce mardi 30 septembre. Dans une déclaration au vitriol, le cadre politique a dénoncé une « ignominie nationale » et une « parodie de justice », accusant directement le président Félix Tshisekedi d’avoir transformé l’affaire en règlement de comptes politique.
« Ce 30 septembre 2025 marque l’un des épisodes les plus ignobles de notre histoire nationale », a déclaré José Makila. Selon lui, le procès n’a rien d’impartial et traduit plutôt « la peur, l’incapacité et la haine viscérale d’un pouvoir aux abois ».
« Une trahison d’État »
Makila a rappelé que Félix Tshisekedi devait sa carrière présidentielle à Joseph Kabila, qui l’avait « hissé à la magistrature suprême dans un sursaut de patriotisme et de paix ». Or, pour lui, l’actuel chef de l’État aurait « mordu la main qui l’a nourri », une attitude qu’il qualifie de « trahison d’État ».
Une justice « instrumentalisée »
Très virulent, l’ancien ministre a qualifié la justice congolaise de « prostituée du pouvoir », estimant qu’elle s’illustrait désormais « dans une parodie de droit digne des pires régimes totalitaires ».
« Tshisekedi, dans une fuite en avant pathétique, tente de détourner l’attention d’un peuple affamé, meurtri et humilié par une gouvernance chaotique, pour faire de Kabila un bouc émissaire », a poursuivi Makila.
Appel au peuple
Clôturant sa déclaration, José Makila a lancé un appel direct aux Congolais, évoquant l’article 64 de la Constitution, qui autorise tout citoyen à faire échec à tout individu ou groupe d’individus prenant le pouvoir par la force ou l’exerçant en violation de la Loi fondamentale.
« L’article 64 de notre Loi fondamentale ne dort pas. Il attend », a-t-il averti, appelant la population à « tirer les conséquences ».