La récente condamnation de l’ancien chef de l’État congolais, Joseph Kabila, à la peine de mort par la cour militaire suscite une onde de choc au sein de son entourage. Deux figures emblématiques de son ancien gouvernement, Aubin Minaku et Nehemie Mwilanya, ont exprimé leur indignation, qualifiant cette décision de « manifeste erreur judiciaire ».
Aubin Minaku, vice-président du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), a été l’un des premiers à réagir. Dans une déclaration publique, il a affirmé que la condamnation de Kabila était « inhérente à un pseudo-procès politique ». Selon lui, cette décision « marquera négativement les annales du droit des crimes internationaux en ce XXIe siècle ». Minaku a également souligné que cette condamnation compromet toutes les initiatives de paix et de dialogue national en République Démocratique du Congo (RDC), ajoutant : « Quel paradoxe ! Quel gâchis ! »
De son côté, Nehemie Mwilanya, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, a pointé du doigt l’absence de preuves solides contre l’ancien président. Il a déclaré : « Aucune preuve liant Joseph Kabila aux crimes cités n’a été fournie, en dehors d’une déposition d’un ministre, d’un témoignage rétracté et d’une visite de paix à Goma. » Mwilanya considère cette décision comme une manœuvre politique visant à écarter un acteur majeur du paysage politique, perçu comme un obstacle au changement de la Constitution.
Ces déclarations reflètent un climat politique déjà tendu en RDC, où l’avenir démocratique du pays est souvent remis en question. La condamnation de Kabila, figure centrale de la politique congolaise pendant près de deux décennies, soulève des craintes quant à l’impact d’un tel jugement sur la stabilité du pays. Les proches de Kabila continuent de revendiquer son innocence, plaidant pour un réexamen de son procès dans un contexte où le dialogue national semble plus que jamais nécessaire.
Rédaction