Ce mardi 24 décembre lors d’un meeting populaire à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central, le président Félix Tshisekedi a abordé la question sensible de l’avenir de la Constitution congolaise. Avec des mots clairs et directs, il a déclaré que tout changement ou maintien de la constitution dépendra uniquement de la volonté du peuple.
« Si vous voulez le changement de la Constitution, nous allons la changer. Si vous voulez la modifier, nous allons la modifier. Si vous voulez la garder telle quelle, nous allons la garder telle quelle, » a affirmé le président face à une foule en liesse.
Ces déclarations marquent une position explicite de Félix Tshisekedi sur l’importance de la consultation populaire dans les grandes décisions qui engagent l’avenir institutionnel du pays.
Une ouverture sur toutes les options
En affirmant que la destinée de la Constitution reste entre les mains du peuple, Félix Tshisekedi cherche à se poser comme un leader à l’écoute et à dissiper les craintes de manipulation ou d’imposition d’une révision unilatérale.
Il a également ajouté un engagement fort à la réalisation d’un bilan concret de son mandat : « Regardez si je ne vais rien faire pendant mes 5 ans. Si rien n’est fait, quand je reviendrai ici, jetez-moi les pierres. »
Il faut rappeler que depuis plusieurs mois, la question d’une éventuelle révision constitutionnelle suscite des débats au sein des sphères politiques et sociales en RDC.
Tandis que certains plaident pour des modifications jugées nécessaires, d’autres redoutent une instrumentalisation visant à prolonger ou ajuster les limites des mandats présidentiels.
En inscrivant la population au centre de cette réflexion, Félix Tshisekedi semble vouloir donner un gage de transparence tout en mesurant les attentes des Congolais.
En conclusion, le message du président Tshisekedi à Kananga ouvre la voie à une réflexion nationale sur l’avenir institutionnel du pays, tout en plaçant les Congolais au centre du processus décisionnel. Reste à voir si cette ouverture se concrétisera par des actions ou si elle ne restera qu’un discours politique.
Samuel MUTONI