Des membres de la société civile, des syndicats et des coopératives minières du Haut-Katanga et du Lualaba dénoncent un pillage systématique des ressources minières de leurs provinces. Selon leurs témoignages, des proches du président Félix Tshisekedi, en collaboration avec des partenaires étrangers, notamment chinois, exploiteraient illégalement des remblais miniers appartenant à la Gécamines et à d’autres entreprises privées.
Estimés à près de 320 milliards de dollars, ces gisements de cuivre et de cobalt seraient détournés au profit de réseaux influents, tandis que les recettes minières, censées financer les infrastructures locales, disparaissent dans des circuits opaques. Les dénonciateurs pointent également le rôle de la Garde républicaine, accusée de sécuriser ces exploitations illégales.
Face à cette situation, des organisations syndicales et de la société civile envisagent de porter plainte en Belgique et en RDC. L’avocat belge Bernard Maingain a confirmé être saisi de cette affaire pour corruption, détournement et blanchiment d’argent. Pendant ce temps, la grogne monte au Katanga, où certains réclament une autonomie accrue face à Kinshasa.