Dans un contexte marqué par des tensions sécuritaires croissantes en République démocratique du Congo (RDC), l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a pris position en faveur d’un soutien unanime au président Félix Tshisekedi. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il a insisté sur la nécessité d’une union nationale face aux défis sécuritaires qui menacent le pays.
Un appel à l’unité au-delà des clivages politiques
Reconnaissant la victoire électorale de Félix Tshisekedi avec plus de 70 % des voix, Adolphe Muzito a affirmé que ce dernier représente aujourd’hui légitimement le peuple congolais. « C’est un fait », a-t-il souligné, rappelant ainsi l’importance de respecter le choix des électeurs.
Mais au-delà de la reconnaissance des résultats, l’ancien chef du gouvernement met en avant un impératif national : celui de soutenir le président dans un contexte de crise. « Au moment où le pays est attaqué, faut-il le soutenir ou non ? Nous, nous disons oui », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une réponse collective face aux menaces pesant sur la souveraineté nationale.
Une critique des divisions politiques
Tout en respectant la liberté d’opinion, Adolphe Muzito a exprimé son scepticisme face aux positions de ceux qui refusent d’apporter leur soutien au chef de l’État dans cette période critique. « Ceux qui ne veulent pas, c’est leur droit. Même si je pense que cette posture n’a aucun sens », a-t-il affirmé.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de dépasser les clivages politiques et les ambitions personnelles pour privilégier l’intérêt général. « De toute façon, l’Union sacrée se construit davantage dans l’unité du peuple que dans une classe politique traversée par des ambitions et le souci du positionnement », a-t-il ajouté, appelant ainsi les acteurs politiques à faire preuve de responsabilité.
Vers une union sacrée au service du pays
Dans son plaidoyer, Adolphe Muzito invite la classe politique congolaise à mettre de côté ses différends idéologiques pour privilégier la stabilité et la défense nationale. « Nous devrions être capables de taire nos ambitions, nos divisions ainsi que nos idéologies », a-t-il conclu.
Alors que la RDC fait face à des défis sécuritaires majeurs, cet appel à l’unité nationale pourrait-il être entendu par l’ensemble des forces politiques ? L’avenir le dira, mais une chose est certaine : la nécessité de cohésion nationale s’impose plus que jamais dans ce contexte incertain.
