Lors d’un point de presse tenu le jeudi 14 novembre, Ados Ndombasi, ancien député et leader de l’opposition, a exprimé sa colère après l’arrestation de deux opposants lors d’une manifestation contre le changement de la Constitution. Selon lui, ces interpellations démontrent un manque de impartialité de la police congolaise, particulièrement lorsqu’il s’agit de réprimer les actions de l’opposition.
« Quand l’UDPS organise des activités dans ce pays, ils ne sont jamais interpellés par la police. Mais aujourd’hui, cette opposition dite « Ya Nzala », que vous insultez matin, midi et soir, s’organise pour dire non à votre troisième mandat, et vous envoyez une police irresponsable », a déclaré Ndombasi, faisant référence aux récentes manifestations contre le projet de modification de la loi fondamentale.
L’ex-député a également sévèrement critiqué le président Félix Tshisekedi, qu’il a qualifié de « petit dictateur » et de « président fainéant et incompétent » qui, selon lui, n’est pas capable de gérer un pays aussi vaste que la République Démocratique du Congo. Il a poursuivi en affirmant que si le pouvoir persistait dans son intention de changer la Constitution, il demanderait au peuple congolais d’appliquer l’article 64 de la Constitution, qui stipule que tout Congolais a le devoir de faire échec à toute tentative de renversement de l’ordre constitutionnel.
Ados Ndombasi a également annoncé un grand meeting populaire prévu pour le 16 décembre à Tshangu, dans le but de mobiliser et sensibiliser la population contre ce qu’il considère comme un abus de pouvoir du gouvernement actuel.
Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu où l’opposition redoute un projet de révision constitutionnelle visant potentiellement à prolonger le mandat du président Tshisekedi au-delà de 2023.