Dans une correspondance adressée à Massad Fares Boulos, conseiller principal du président américain pour les affaires africaines, l’Union Internationale des Banyamulenge (UIB) lance un cri d’alarme concernant un prétendu plan de massacres ciblant la communauté Banyamulenge dans les Hauts Plateaux du Sud-Kivu. Selon l’UIB, ce plan serait orchestré par le Rwanda, avec le soutien de l’ancien président congolais Joseph Kabila, et ce, quelques mois seulement après la signature d’un accord bilatéral entre Kinshasa et Kigali.

Redéploiement des Troupes Rwandaises

L’UIB accuse les troupes rwandaises et les combattants du M23 d’avoir été redéployés dans des zones stratégiques telles que Minembwe, Bijombo et Rurambo, englobant les territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga. La lettre annonce que des bataillons seraient déjà positionnés sous le commandement du colonel Oscar Ndabagaza, avançant vers des zones habitées.

D’après l’organisation, l’objectif de cette manœuvre est d’infiltrer les communautés Banyamulenge et de provoquer des affrontements internes, entraînant ainsi des massacres dont la responsabilité serait imputée aux gouvernements congolais et burundais.

Infiltrations et Exécutions

L’UIB révèle que trois unités armées de Twirwanero-MRDP auraient déjà infiltré plusieurs villages Banyamulenge, notamment Kanogo, Kiziba, Mugeti, Irango, Muramvya et Nyakirango. Des civils tentant de dénoncer cette présence seraient immédiatement exécutés. Ces unités seraient dirigées par des militaires rwandais, notamment le colonel Gakufi et Kamasa Ndakize Welcome.

En outre, l’UIB évoque le transfert dans la région des blessés d’un accident d’avion rwandais survenu à Minembwe le 29 juin 2025, ainsi que la boîte noire de l’appareil, dans le but de dissimuler la présence militaire rwandaise.

Appel à l’Action

L’organisation rappelle que des massacres antérieurs ont été perpétrés par les Red Tabara, une rébellion burundaise que le Rwanda aurait formée et équipée, en collaboration avec certaines milices locales sous la supervision de Joseph Kabila.

Face à cette situation alarmante, l’UIB exhorte la population Banyamulenge à ne pas collaborer avec les milices locales et appelle à l’implication des États-Unis pour prévenir ce qu’elle qualifie de tragédie imminente. « Nous faisons face à une seconde phase d’un génocide en gestation », avertit la lettre, demandant une intervention urgente de la communauté internationale pour protéger cette population vulnérable.

L’UIB conclut en sollicitant l’attention des États-Unis, garants des récents accords de paix, afin d’empêcher une nouvelle escalade de violence dans la région.