Tandis que la polémique autour de la réhabilitation de l’aérodrome de Mulonde par Moïse Katumbi n’est pas encore apaisée, Le 18 décembre 2024 dernier, un nouveau projet de réhabilitation d’aérodrome vient d’être soumis à l’examen du leader d’Ensemble pour la République. La société civile d’Uvira sollicite en effet son intervention pour remettre en état l’aérodrome de Kiliba.
Cette demande intervient dans un contexte particulier, marqué par les tensions autour de l’activisme de Moïse Katumbi dans le domaine des infrastructures.
La réhabilitation de l’aérodrome de Mulonde, entreprise sans l’autorisation préalable des autorités compétentes, a suscité de vives critiques et a valu à l’opposant des poursuites judiciaires. En effet, comme le rappelle une lettre de l’autorité de l’aviation civile datée du 3 octobre, ces travaux constituent une violation flagrante de la réglementation en vigueur.
La demande de réhabilitation de l’aérodrome de Kiliba soulève ainsi de nouvelles questions. La société civile d’Uvira est-elle consciente des risques encourus en sollicitant Moïse Katumbi pour ce type de projet ? Les autorités compétentes autoriseront-elles cette fois-ci des travaux qui pourraient à nouveau être qualifiés d’illéraux ?
Il est important de rappeler que les infrastructures aéroportuaires sont réglementées de manière stricte et que toute intervention sur ce type d’ouvrage doit faire l’objet d’autorisations préalables. Les précédents montrent que le non-respect de ces règles peut entraîner des poursuites judiciaires et des sanctions administratives.
Au-delà des aspects techniques et juridiques, cette affaire revêt une dimension politique importante. La volonté de Moïse Katumbi de mener des actions de développement sur le terrain, en dehors des canaux institutionnels, suscite des tensions avec le pouvoir en place.
Ces initiatives sont souvent perçues comme une tentative de saper l’autorité de l’État et de gagner en popularité auprès des populations.
Malgré les risques et les controverses, les populations locales placent de grands espoirs dans ces projets de réhabilitation d’aérodromes. Ces infrastructures pourraient en effet améliorer leur quotidien en facilitant les échanges, le transport des marchandises et l’accès aux soins.
Il reste à savoir si Moïse Katumbi acceptera de relever ce nouveau défi et s’il parviendra à mener à bien ce projet dans le respect de la loi
Samuel MUTONI