Le député national Marcel Tshipepele, élu de la ville de Kananga, hausse le ton face au gouvernement Suminwa. Dans un contexte de frustration croissante des populations du Kasaï-Central, il a adressé une question écrite au Ministre des Infrastructures et Travaux Publics (MINETAT des ITP) pour exiger des réponses claires sur l’état d’avancement du projet de réhabilitation de la route Kananga-Kalamba Mbuji.
L’élu du peuple ne mâche pas ses mots. Il interpelle directement le gouvernement sur la gestion du projet, pointant notamment le manque de transparence, les lenteurs administratives et les résultats jugés insuffisants malgré des financements déjà mobilisés. À travers six questions précises, Tshipepele demande au ministre concerné de rendre des comptes sur :
- L’état d’avancement des travaux au 30 avril 2025, en termes de kilomètres réhabilités et de praticabilité réelle de la route.
- L’utilisation des fonds : sur les 40 millions USD alloués pour les six premiers mois, quel a été le niveau de décaissement et quels résultats concrets peuvent en témoigner ?
- Le financement futur : la deuxième tranche est-elle mobilisée ? Sinon, quand le sera-t-elle ?
- Les mécanismes de suivi et d’évaluation, pour assurer transparence et conformité avec les objectifs.
- Les contraintes rencontrées et les mesures prises pour les surmonter.
- Le respect du calendrier, notamment la promesse de rendre la route praticable d’ici juin 2025 et achevée en 2026.
Marcel Tshipepele ne s’arrête pas là. Il avait déjà interpellé le ministre des Finances sur les retards de financement qui paralysent plusieurs chantiers de la voirie urbaine à Kananga. Ces retards, selon lui, ont transformé des espoirs d’infrastructures modernes en ravins béants et dangereux.
Contrairement à certains élus du Kasaï-Central qui, selon lui, préfèrent défendre des projets « illusoires » du régime en place, Tshipepele revendique une posture de « réalisme politique » axée sur les besoins concrets de ses électeurs.
L’opinion publique attend désormais les réponses du gouvernement. Pour Tshipepele, le temps des promesses est révolu. Place aux résultats.