Après avoir examiné le volume des dépenses exceptionnelles du Gouvernement congolais jusqu’à fin juin 2024, le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a fait remarquer dans son rapport consulté par NEOAFRICA.NET que la gestion actuelle des finances publiques rend la difficulté à la RDC pour résorber le taux de chômage et de la pauvreté. À croire les conclusions du CREFDL, la malnutrition va s’accentuer d’autant plus. Il explique qu’il y a moins d’investissement vers les secteurs porteurs de croissance.
Face à cette situation, le CREFDL a exhorté le Gouvernement à poursuivre la rationalisation des dépenses publiques en limitant le paiement en procédure d’urgence aux situations de sécurité ou de calamité afin d’assurer une utilisation optimale des ressources et d’investir les recettes dans les secteurs prioritaires qui répondent aux besoins réels de la population. Par ailleurs, il estime que le respect du pacte de stabilité macroéconomique doit être de rigueur pour promouvoir la bonne utilisation des fonds publics.
Cette initiative du CREFDL consistant à examiner le volume des dépenses exceptionnelles du gouvernement congolais s’inscrit dans son premier pilier d’intervention consacré au monitoring budgétaire et à l’engagement citoyen, couverts par les dispositions des articles 163 et 164 du Décret n°22/37 du 29 octobre 2022 portant gouvernance budgétaire en RDC. C’est une analyse basée, en effet, sur le recoupement des documents publiés par la Banque Centrale du Congo (BCC), le Ministère du Budget et celui des Finances. Ce travail citoyen a été réalisé dans l’objectif de promouvoir la transparence, le respect du circuit de la dépense et enfin de susciter un débat public sur la gestion des fonds par le gouvernement.
Docta Sam
«Au vu de la gestion actuelle des finances publiques, il est difficile pour la RDC de résorber le taux de chômage et de pauvreté…» CREFDL
