Aubin Minaku, vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et ancien président de l’Assemblée nationale, a été convoqué à l’auditorat militaire pour une audience prévue le lundi 10 mars. Cette convocation intervient alors que l’ancien président Joseph Kabila fait l’objet d’accusations de l’Union sacrée de la nation (USN), qui l’accuse de soutenir des milices déstabilisant la République démocratique du Congo (RDC).
Une convocation aux motifs inconnus
Les autorités judiciaires n’ont pas communiqué les raisons précises de cette convocation, laissant place à de nombreuses spéculations. Certains observateurs y voient une procédure judiciaire légitime dans un souci de transparence et de lutte contre l’impunité, tandis que d’autres y perçoivent une manœuvre politique visant à affaiblir le PPRD et à marginaliser ses figures de proue.
Aubin Minaku, figure influente du régime Kabila, a occupé des postes stratégiques au sein de l’État et demeure un acteur clé de l’opposition. Son rôle dans divers dossiers politiques et économiques a souvent été scruté, et son audition par la justice militaire suscite de nombreuses interrogations quant aux implications politiques de cette démarche.
Un climat politique sous tension
Cette convocation intervient dans un contexte politique tendu en RDC. L’USN, coalition soutenant l’actuel président Félix Tshisekedi, intensifie ses critiques à l’égard de l’ancien président Joseph Kabila et de son entourage. L’opposition, de son côté, dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Si cette audition venait à révéler des éléments compromettants contre Aubin Minaku, cela pourrait fragiliser davantage le PPRD et marquer une nouvelle étape dans la recomposition du paysage politique congolais.
Pour l’heure, ni l’intéressé ni son parti n’ont officiellement réagi à cette convocation. L’audience prévue le 10 mars devrait permettre d’en savoir davantage sur les motifs exacts de cette procédure et sur ses éventuelles répercussions politiques.
Une affaire à suivre de près
Alors que la RDC s’engage dans une période de transition politique délicate, la convocation d’Aubin Minaku pourrait marquer un tournant majeur. Reste à voir si cette audition aboutira à des poursuites judiciaires ou s’il s’agit d’un nouvel épisode dans la guerre d’influence qui oppose les forces en présence sur l’échiquier politique congolais.
Affaire à suivre.