Le Secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, a vivement critiqué l’ancien président a.i. du parti, Jean-Marc Kabund, lors d’une intervention musclée, dénonçant son comportement passé et ses ambitions politiques actuelles.
S’interrogeant sur l’origine de la fortune de Kabund, Kabuya a lancé : « Peut-il nous dire comment il a construit son château de Kingabwa ? Nous connaissons même les habits qu’il portait à son arrivée de Kamina. » Selon lui, Kabund, loin d’être un modèle de vertu, était plutôt un « jouisseur au sein du régime Tshisekedi ».
Augustin Kabuya n’a pas hésité à établir un parallèle entre Jean-Marc Kabund et Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), tous deux accusés de s’être compromis pour des intérêts miniers : « Nangaa est parti en rébellion à cause des carrés miniers. Kabund a eu des problèmes avec le président pour les mêmes raisons. »
Poursuivant son attaque, le numéro un de l’UDPS a qualifié Kabund de « peureux », exhortant les militants à ne pas se laisser séduire par « ses grimaces ». Il a également révélé que le ministère de l’Intérieur avait envisagé d’interdire le dernier meeting de Kabund à la 11ème rue Limete : « Je lui ai dit de le laisser. Il ne faut pas lui donner d’importance. Il ne fera rien. »
Selon Kabuya, la sortie de prison de Kabund ne résulte pas d’une quelconque victoire judiciaire, comme l’a laissé entendre l’intéressé : « C’est faux et archi-faux. Il avait envoyé son émissaire pour plaider sa cause auprès du Chef de l’État et implorer son pardon. Il avait juré qu’il ne ferait plus de bêtises. »
Enfin, Augustin Kabuya a rappelé que « le Chef de l’État est le magistrat suprême » et que la clémence accordée à Kabund ne doit pas être perçue comme une faiblesse de l’institution judiciaire.
La tension reste vive au sein de la classe politique congolaise, alors que l’ancien bras droit de Félix Tshisekedi continue d’afficher ses ambitions malgré les critiques virulentes.