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jeudi, juin 26, 2025

Bintou Keita alerte le conseil de sécurité sur les atrocités au Nord-Kivu et plaide pour un cessez-le-feu

La cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Elle a exhorté la communauté internationale à concentrer tous ses efforts sur l’obtention d’un cessez-le-feu inconditionnel dans l’est du pays et à assurer l’application effective de la résolution 2773, censée restaurer la stabilité dans la région.

Dans son intervention, Bintou Keita a dénoncé la détérioration dramatique de la situation humanitaire et sécuritaire, en particulier dans la province du Nord-Kivu. Selon elle, la région a connu ces derniers mois « le plus grand nombre de violations et d’atteintes aux droits de l’homme », avec une recrudescence des exécutions sommaires, des enlèvements et du recrutement forcé de jeunes, y compris des enfants.

Elle a également évoqué des cas de circonscription forcée et de travail forcé, perpétrés par des groupes armés qui continuent de semer la terreur.Ces violences massives ont plongé des milliers de familles dans le désarroi, contraignant des populations entières à l’exil dans des camps de déplacés où les conditions de vie sont de plus en plus précaires.

Face à cette crise qui s’aggrave, la cheffe de la MONUSCO a insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et sans condition. Elle a exhorté toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter le droit international humanitaire et à cesser les attaques contre les civils. Elle a en outre rappelé la disponibilité de la MONUSCO à soutenir la mise en œuvre de la résolution 2773, tout en appelant à un engagement renforcé des partenaires internationaux pour protéger les populations et faciliter un retour à la paix.

Alors que la MONUSCO est engagée dans un retrait progressif du territoire congolais, la situation au Nord-Kivu met en lumière les défis persistants en matière de sécurité. L’avenir de la région dépendra de la capacité des autorités congolaises, avec l’appui de la communauté internationale, à instaurer un cadre de dialogue efficace et à imposer une paix durable.

En attendant, les civils continuent de payer un lourd tribut aux violences, dans l’espoir que les efforts diplomatiques annoncés puissent aboutir à une véritable désescalade.

Samuel Mutoni

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