La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a rejeté la requête de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, qui sollicitait l’irrecevabilité de l’action du ministère public dans le cadre du procès dit « Bukanga Lonzo ». Ce rejet ouvre la voie à la poursuite du procès, dont la prochaine audience est fixée au mercredi 23 avril.
Impliqué dans une affaire de détournement présumé de fonds publics liés au projet agro-industriel Bukanga Lonzo, Matata Ponyo est jugé aux côtés de Christo Grobler, dirigeant de la société sud-africaine Africom Communities, et Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Lors de l’audience, l’ancien chef du gouvernement a soulevé 44 violations présumées de la Constitution qu’il attribue à l’action judiciaire à son encontre. Selon lui, l’affaire serait motivée politiquement et viserait à nuire à sa réputation.
La Cour constitutionnelle a cependant rejeté ces allégations, estimant que les arguments de la défense ne justifiaient pas l’irrecevabilité de la procédure engagée par le ministère public.
Il convient de rappeler que cette même Cour s’était précédemment déclarée incompétente dans cette affaire, une position aujourd’hui inversée alors que l’instruction judiciaire se poursuit.
Le report du procès vise à accorder aux différentes parties le temps nécessaire pour préparer leurs arguments. Ce nouveau développement marque une étape décisive dans une affaire qui continue de susciter l’attention de l’opinion publique et des observateurs de la vie politique congolaise.