Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a ouvert le feu, vendredi 14 mars, près de l’aéroport national de Murongo, en commune Mbunya, à Bunia. L’attaque a coûté la vie à quatre civils, dont deux étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Bunia, un conducteur de moto-taxi et une femme qui cuisinait chez elle. Deux autres personnes ont été blessées.
D’après les premiers éléments rapportés par Bunia Actualité, le militaire, visiblement ivre, s’en est d’abord pris à une femme dans sa cuisine, pour des raisons encore indéterminées. Il a ensuite croisé trois civils près de motos stationnées et aurait tenté d’en voler une. Face à la résistance des propriétaires, il a ouvert le feu, tuant trois personnes sur le coup. Dans sa fuite, il a tiré sur le portail d’un officier de police, blessant l’épouse de ce dernier et deux autres individus.
Arrêté rapidement après les faits, le militaire a été présenté devant le tribunal militaire de garnison de l’Ituri pour une audience en flagrance. Toutefois, la session a été interrompue par des étudiants et des proches des victimes, en colère après cette tuerie.
L’incident a temporairement perturbé le trafic à l’aéroport de Murongo, situé à une cinquantaine de mètres du lieu du drame. Les forces de l’ordre ont appelé au calme et promis que justice serait rendue. Le porte-parole de l’armée a indiqué qu’un communiqué officiel suivrait.
Les corps des victimes ont été transférés à la morgue de l’hôpital général de Bunia, tandis que les familles endeuillées réclament des mesures strictes pour éviter la répétition de tels actes au sein des FARDC.
Samuel Mutoni