Le 16 et 17 août derniers, Kisangani a vibré au rythme des concerts de l’artiste Deborah Tshimpaka Mulanga, plus connue sous le nom de scène Rebo Tchulo. Sous le patronage du Gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, ces événements étaient présentés comme un hommage culturel au Président de la République. Cependant, cette initiative n’a pas tardé à susciter une vive controverse.
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) a rapidement réagi, dénonçant ce qu’il qualifie de « gaspillage des ressources provinciales ». Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée provinciale, la Lucha a révélé que la chanteuse aurait perçu un cachet avoisinant 150 millions de francs congolais pour ses prestations.
Selon cette organisation pro-démocratie, la priorité accordée au divertissement soulève des questions quant aux engagements des autorités envers les besoins essentiels des populations. « Ce divertissement a été privilégié au détriment des besoins fondamentaux des citoyens », déplore Lucha. De plus, le mouvement met en lumière une dépense extrabudgétaire, non inscrite dans le budget provincial initialement approuvé, en interrogeant : « Quelle urgence justifie un tel engagement financier en dehors des prévisions légales ? »
Alors que la polémique enfle, les autorités provinciales se retrouvent face à des accusations de mauvaise gestion des fonds publics, alors que les besoins de la population demeurent cruciaux. Cette situation soulève la question de la responsabilité des dirigeants dans la gestion des ressources publiques et de l’équilibre à maintenir entre culture et nécessité sociale.
Rédaction