Dans une déclaration retentissante sur TOP CONGO FM, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a affirmé que si le peuple décide de maintenir Félix Tshisekedi à la tête du pays, personne ne s’y opposera. Ses propos font écho à un débat grandissant autour d’une éventuelle révision de la Constitution, une initiative que plusieurs opposants jugent suspecte.
« Si le peuple décide aujourd’hui de voir Tshisekedi rester à la tête du pays, personne ne va s’y opposer », a déclaré Kabuya, insistant sur l’importance du choix populaire. Il a également lancé un appel à la population : « Que le peuple nous départage, c’est tout », soulignant la nécessité d’un processus démocratique.
Interrogé sur les craintes d’un objectif inavoué derrière les projets de modification de la Constitution, Kabuya a rejeté ces accusations en les qualifiant de « campagne d’ivresse » et de « discours teintés de mensonges ». Il a rappelé le précédent de Joseph Kabila, qui avait modifié la Constitution en 2011 sans pour autant se maintenir indéfiniment au pouvoir. « Pourquoi quand c’est le tour du président Félix Tshisekedi, des débats viennent de tous bords ? Laissez Tshisekedi modifier la Constitution. Revenez-moi poser la question si vous constatez qu’il s’éternise au pouvoir », a-t-il déclaré, défendant ainsi la légitimité de l’initiative.
Kabuya a également critiqué la version actuelle de la Constitution, affirmant qu’elle n’est pas celle que le peuple avait votée lors du référendum de 2005. Cette remarque alimente le débat sur la nécessité de réformer un texte qu’il considère comme obsolète.
Le débat sur la révision de la Constitution s’est intensifié depuis que Félix Tshisekedi a annoncé son intention de convoquer, en 2025, une commission nationale multidisciplinaire de réforme constitutionnelle. Cette annonce a provoqué des réactions vives parmi l’opposition, qui prévoit des manifestations pour s’opposer à ce qu’elle considère comme une tentative de prolonger le mandat du président au-delà de son terme.
Alors que la RDC se dirige vers des élections cruciales, les déclarations de Kabuya et les préoccupations exprimées par l’opposition soulignent les tensions politiques croissantes dans le pays. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir politique du président Tshisekedi et de la République Démocratique du Congo dans son ensemble.