Dans le cadre des discussions sur la révision éventuelle de la Constitution, des éclaircissements importants ont été fournis par Auguste Mampuya, l’un des rédacteurs de la Constitution actuelle. Lors d’une récente interview, Mampuya a souligné que cette Constitution représente « la formalisation de toute la lutte de l’UDPS et d’Étienne Tshisekedi », soulignant le rôle central du leader historique du parti dans sa rédaction.
« Tout s’est fait autour d’Étienne Tshisekedi », a affirmé le professeur émérite de Droit, qui a révélé être l’auteur de l’article 220, considéré comme un « verrou » essentiel dans la structure constitutionnelle. Cet article, selon Mampuya, a été intégré dans un contexte précis visant à garantir des principes fondamentaux pour la gouvernance du pays.
Contrariant les déclarations du président Félix Tshisekedi, Mampuya a précisé que la Constitution de 2006 trouve ses origines dans les travaux de la commission constitutionnelle du Sénat de transition, tenus à Simisimi (Kisangani). « Cette première mouture n’a même pas été dictée par les belligérants congolais », a-t-il précisé, insistant sur le fait que le seul étranger présent était le professeur sénégalais El Hadj Mbodj, tandis que d’autres experts étrangers n’étaient que de simples observateurs.
Concernant l’article 217, souvent critiqué, Mampuya a révélé qu’il avait été rédigé pour la première fois en 1967, sous le régime de Mobutu, ce qui confère à son histoire une dimension symbolique, surtout en période de renouveau politique en Afrique. « C’était le sommet de l’Union africaine. C’est donc très symbolique », a-t-il commenté.
Ces déclarations interviennent à un moment où le débat sur la révision de la Constitution s’intensifie, et où l’UDPS, le parti au pouvoir, est appelé à clarifier sa position sur les enjeux constitutionnels. Les préoccupations sur la durabilité des institutions et la bonne gouvernance demeurent au cœur des discussions politiques en RDC, alors que les citoyens et les organisations de la société civile surveillent de près les décisions qui pourraient avoir un impact sur la démocratie du pays.