Le procès de Roger Lumbala, ancien ministre congolais, prévu pour le 12 novembre 2025 à Paris, ne cesse de susciter des débats enflammés. Accusé de complicité de crimes contre l’humanité en lien avec la deuxième guerre du Congo, ce dossier soulève des questions cruciales sur l’application de la compétence universelle par la France. Cette approche est critiquée par son avocat, Philippe Zeller, qui y voit une forme d’ingérence dans les affaires judiciaires de la République démocratique du Congo (RDC).
Zeller met également en lumière le fait que la RDC a formé des demandes d’extradition depuis 2013, soulignant une absence d’enquêteurs sur le terrain dans son pays d’origine. Cela soulève des préoccupations quant à la capacité de la justice française à traiter des affaires aussi complexes sans un lien direct avec le lieu des faits. L’avocat appelle ainsi à une réévaluation de la situation, arguant que la justice ne devrait pas être exercée de manière unilatérale par un pays tiers.
La question de la justice internationale est au cœur de cette affaire, et le discours de Zeller soulève des interrogations sur les implications de ce procès pour l’image de la France sur la scène mondiale.
En choisissant de poursuivre Lumbala, la France pourrait être perçue comme prenant position dans un conflit qui dépasse ses frontières. Cela remet en question les principes d’équité et de respect de la souveraineté des États.
In fine, cette situation met en exergue les relations complexes entre la France et la RDC. Si le procès se poursuit, cela pourrait créer des tensions diplomatiques, notamment avec d’autres nations qui pourraient voir d’un mauvais œil l’usage de la compétence universelle.
À l’approche de la date du procès, les regards se tournent vers Paris, où la décision finale pourrait avoir des répercussions bien au-delà des simples procédures judiciaires.
Rédaction