La convocation de l’artiste musicien Koffi Olomide par le Parquet général près la Cour de cassation ne cesse de susciter des réactions de nombreux acteurs sociopolitiques en République démocratique du Congo. Plus récentes sont celles des opposants Martin Fayulu et Seth Kikuni taclant explicitement le régime du président Félix Antoine Tshisekedi.
Le président du parti politique Écidé estime que cette invitation du parquet général près la Cour de cassation est une distraction de mauvais goût. Selon lui, le peuple congolais attend que l’armée puisse riposter puissamment contre l’agression et bouter dehors ses ennemis.
L’invitation de l’artiste musicien Koffi Olomide au Parquet général près la Cour de cassation est une distraction de mauvais goût et une insulte de trop pour notre peuple. Face aux humiliations que nous subissons chaque jour et à la menace d’implosion qui guette notre pays, les Congolais ne demandent pas mieux que de voir leur armée riposter puissamment contre l’agression et bouter dehors les ennemis de notre peuple, plutôt que de subir des épisodes d’intimidations », a-t-il déclaré, avant de d’affirmer le maxime d’Albert Camus : La bêtise insiste toujours.
Pour sa part, Seth Kikuni a appelé tous ceux qui sont d’accord avec les propos tenus par Koffi Olomide de l’accompagner massivement. D’après lui, il faut défier certains collimateurs du régime Tshisekedi, qui, dit-il, sont illégitimes.
« Si vous soutenez Koffi Olomide, si vous êtes d’accord avec ses propos, il faut l’accompagner massivement partout où il sera invité. Il faut défier, affronter ces aventuriers illégitimes qui détournent, tuent et vous condamnent à une vie de misère perpétuelle. Ils ne vous arrêteront pas tous», a-t-il écrit sur son poste X.
Dans une lettre datée de le vendredi 12 juillet, dont une copie est parvenue à NEOAFRICA, le procureur général près la Cour de cassation a invité l’artiste musicien Koffi Olomide à se présenter dans ses bureaux le lundi 15 juillet à 11h.
Cette invitation du Parquet général près la Cour de cassation intervient 24 heures après que le patron de l’orchestre mythique Quartier Latin a été auditionné par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), qui lui reprochait d’avoir tenu des propos de « dénigrement et de démobilisation des troupes de l’armée engagées au front ».
Freddy LUPATA