Le chef de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa, a déclaré jeudi que son groupe rebelle et ses alliés du M23 n’étaient pas liés par l’appel au cessez-le-feu lancé par les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda. Il a également dénoncé un possible accord entre Kinshasa et les États-Unis sur les minéraux en échange de la sécurité, qualifiant une telle initiative de « trahison ».
Cet avertissement intervient alors que Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont rencontrés mardi à Doha pour la première fois depuis la récente avancée du M23, qui a permis aux insurgés de s’emparer de territoires plus vastes que jamais dans l’est du Congo.
La rencontre diplomatique a eu lieu un jour après que le M23 s’est retiré des négociations de paix prévues en Angola, préférant poursuivre son offensive militaire sur le territoire congolais. Le conflit, enraciné dans les conséquences du génocide rwandais de 1994 et les rivalités pour les ressources minières, s’est intensifié ces derniers mois, ravivant les craintes d’une guerre régionale comparable à celles qui ont ravagé la région entre 1996 et 2003, causant des millions de morts.
Les rebelles rejettent l’initiative diplomatique
Dans un entretien exclusif accordé à Reuters à Goma, Nangaa a affirmé que l’AFC continuerait son combat malgré les efforts diplomatiques en cours.
« Nous n’avons plus rien à perdre. Nous nous battrons jusqu’à ce que notre cause soit entendue », a-t-il déclaré. Il a également menacé d’intensifier les actions rebelles contre le gouvernement de Kinshasa.
« Si la menace continue de provenir de Kinshasa, nous serons malheureusement obligés d’y aller et de l’éliminer, car le Congo mérite mieux », a-t-il ajouté, sans préciser s’il faisait allusion à une éventuelle offensive sur la capitale congolaise.
Concernant la réunion de Doha entre Tshisekedi et Kagame, il a rejeté toute légitimité à un éventuel accord, affirmant que « tant que nous n’en connaissons pas les détails, et tant que cela ne résout pas nos problèmes, nous dirons que cela ne nous concerne pas ».
Le Rwanda, accusé par Kinshasa et plusieurs observateurs internationaux de soutenir le M23, a nié toute implication directe, affirmant que son armée agit en état de légitime défense contre les forces congolaises et les milices hostiles à Kigali.
Une opposition ferme à un accord minier avec les États-Unis
En parallèle des développements militaires, Nangaa a vivement critiqué la possibilité d’un partenariat entre Kinshasa et Washington sur les ressources minières stratégiques.
Le Département d’État américain s’est récemment dit ouvert à des discussions sur un tel accord après qu’un sénateur congolais a pris contact avec des responsables américains pour explorer cette possibilité. Toutefois, le gouvernement congolais n’a pas encore rendu publique la nature exacte de cette proposition.
Mercredi, Tshisekedi a déclaré à Fox News que son pays souhaitait un partenariat garantissant à la fois la paix et la stabilité pour les deux nations.
Nangaa a rejeté cette approche, affirmant que « les États-Unis seraient naïfs de rechercher un tel accord ». Il a ajouté que « le peuple congolais, qui est souverain, bloquera la voie à cette trahison, à cette tromperie ».
L’extension du contrôle territorial par les rebelles
Sur le terrain, l’AFC cherche à asseoir son autorité sur les zones sous son contrôle. Son porte-parole, Lawrence Kanyuka, a annoncé mercredi que le groupe travaillait à la réouverture de l’aéroport de Goma, gravement endommagé par les forces congolaises avant leur retrait fin janvier.
Jeudi, les combattants du M23 ont poursuivi leur avancée vers l’ouest, s’emparant de la ville stratégique de Walikale. Cette conquête leur permet de contrôler une route reliant quatre provinces de l’est du pays et de se rapprocher dangereusement de Kisangani, la quatrième plus grande ville de la RDC, située à moins de 400 kilomètres.
Le chef de l’Alliance du fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa, a déclaré jeudi que son groupe rebelle et ses alliés du M23 n’étaient pas liés par l’appel au cessez-le-feu lancé par les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda. Il a également dénoncé un possible accord entre Kinshasa et les États-Unis sur les minéraux en échange de la sécurité, qualifiant une telle initiative de « trahison ».
Cet avertissement intervient alors que Félix Tshisekedi et Paul Kagame se sont rencontrés mardi à Doha pour la première fois depuis la récente avancée du M23, qui a permis aux insurgés de s’emparer de territoires plus vastes que jamais dans l’est du Congo.
La rencontre diplomatique a eu lieu un jour après que le M23 s’est retiré des négociations de paix prévues en Angola, préférant poursuivre son offensive militaire sur le territoire congolais. Le conflit, enraciné dans les conséquences du génocide rwandais de 1994 et les rivalités pour les ressources minières, s’est intensifié ces derniers mois, ravivant les craintes d’une guerre régionale comparable à celles qui ont ravagé la région entre 1996 et 2003, causant des millions de morts.
Les rebelles rejettent l’initiative diplomatique
Dans un entretien exclusif accordé à Reuters à Goma, Nangaa a affirmé que l’AFC continuerait son combat malgré les efforts diplomatiques en cours.
« Nous n’avons plus rien à perdre. Nous nous battrons jusqu’à ce que notre cause soit entendue », a-t-il déclaré. Il a également menacé d’intensifier les actions rebelles contre le gouvernement de Kinshasa.
« Si la menace continue de provenir de Kinshasa, nous serons malheureusement obligés d’y aller et de l’éliminer, car le Congo mérite mieux », a-t-il ajouté, sans préciser s’il faisait allusion à une éventuelle offensive sur la capitale congolaise.
Concernant la réunion de Doha entre Tshisekedi et Kagame, il a rejeté toute légitimité à un éventuel accord, affirmant que « tant que nous n’en connaissons pas les détails, et tant que cela ne résout pas nos problèmes, nous dirons que cela ne nous concerne pas ».
Le Rwanda, accusé par Kinshasa et plusieurs observateurs internationaux de soutenir le M23, a nié toute implication directe, affirmant que son armée agit en état de légitime défense contre les forces congolaises et les milices hostiles à Kigali.
Une opposition ferme à un accord minier avec les États-Unis
En parallèle des développements militaires, Nangaa a vivement critiqué la possibilité d’un partenariat entre Kinshasa et Washington sur les ressources minières stratégiques.
Le Département d’État américain s’est récemment dit ouvert à des discussions sur un tel accord après qu’un sénateur congolais a pris contact avec des responsables américains pour explorer cette possibilité. Toutefois, le gouvernement congolais n’a pas encore rendu publique la nature exacte de cette proposition.
Mercredi, Tshisekedi a déclaré à Fox News que son pays souhaitait un partenariat garantissant à la fois la paix et la stabilité pour les deux nations.
Nangaa a rejeté cette approche, affirmant que « les États-Unis seraient naïfs de rechercher un tel accord ». Il a ajouté que « le peuple congolais, qui est souverain, bloquera la voie à cette trahison, à cette tromperie ».
L’extension du contrôle territorial par les rebelles
Sur le terrain, l’AFC cherche à asseoir son autorité sur les zones sous son contrôle. Son porte-parole, Lawrence Kanyuka, a annoncé mercredi que le groupe travaillait à la réouverture de l’aéroport de Goma, gravement endommagé par les forces congolaises avant leur retrait fin janvier.
Jeudi, les combattants du M23 ont poursuivi leur avancée vers l’ouest, s’emparant de la ville stratégique de Walikale. Cette conquête leur permet de contrôler une route reliant quatre provinces de l’est du pays et de se rapprocher dangereusement de Kisangani, la quatrième plus grande ville de la RDC, située à moins de 400 kilomètres.