Un militaire sud-africain, en tenue civile, rentrant d’un bar vers sa base à l’aéroport de Goma, a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi 20 juillet 2024. Le bar a été fermé et le propriétaire ainsi que trois employées rwandaises en situation irrégulière ont été appréhendés, apprend-t-on des sources locales.
Cette tragédie n’est pas une première, car récemment, deux soldats membres du contingent de l’armée sud-africaine, déployés dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été tués par un mortier tiré par des rebelles du Mouvement terroriste du 23 Mars (M23), un groupe armé soutenu par le Rwanda.
L’attaque au mortier a visé « l’une de nos bases à Sake, (à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le 25 juin 2024 »,a annoncé l’état-major général de l’armée sud-africaine dans un communiqué transmis à NEOAFRICA. Selon le communiqué, l’attaque a causé « deux morts et vingt blessés ».
Le contingent déployé par Pretoria fait partie de la nouvelle force d’Afrique australe chargée d’assister Kinshasa dans la lutte contre les rebelles du M23. Cependant, l’opposition sud-africaine s’est opposée à cette mission. « Pertes attendues », ont-ils sifflé, dénonçant le déploiement d’une armée sous-équipée dans une région complexe où de nombreux autres ont échoué par le passé.
Les forces sud-africaines engagées dans une mission officielle par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) sont opérationnelles en République démocratique du Congo (RDC) depuis mi-décembre 2023, suite à la demande de Kinshasa pour soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) contre le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23), qui a lancé une nouvelle offensive en février. Des rapports des experts de l’ONU indiquent que le Rwanda voisin apporte un soutien actif à ces insurgés même si le gouvernement sud-africain a pris du temps pour officialiser cette mission.
Rédaction