Dans un contexte politique où la taille du gouvernement est souvent synonyme d’efficacité, le gouvernement Suminwa II se distingue par sa dimension jugée « éléphantesque » et par la complexité de son organigramme. Ce dernier soulève des questions quant à la clarté des prérogatives attribuées à chacun de ses membres.
Au cœur de cette structure, le Président de la République a nommé plusieurs figures clés dans le domaine des affaires étrangères. Parmi elles, une Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, une Vice-ministre des Affaires étrangères, un Ministre de l’Intégration régionale, ainsi qu’un Ministre délégué auprès des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie et de la Diaspora congolaise.
Cette diversité de postes soulève une interrogation : comment ces différents acteurs vont-ils interagir ? Les chevauchements de responsabilités pourraient créer des tensions et des confusions au sein du gouvernement, rendant la prise de décision plus complexe.
Un autre point notable est la présence d’un Haut représentant du Chef de l’État auprès de la Francophonie, déjà en fonction au sein de la Présidence. Avec un Ministre délégué en charge de la Francophonie, la question de la coordination entre ces deux entités se pose. Qui sera réellement en charge des questions relatives à la Francophonie et à la diaspora congolaise ?
Alors que le gouvernement Suminwa prend ses marques, cette configuration interroge sur l’efficacité des processus décisionnels et sur la clarté des rôles de chacun. Face à une administration complexe, il est impératif de se demander si cette approche répond réellement aux besoins du pays ou si elle ne risque pas d’engendrer confusion et inefficacité.
Le gouvernement Suminwa, par sa taille et son organigramme complexe, se retrouve à un tournant décisif. L’avenir de sa gouvernance dépendra de sa capacité à clarifier les rôles et à assurer une collaboration harmonieuse entre ses membres.
Rédaction