Depuis son arrivée au pouvoir, le président Félix Tshisekedi a multiplié les initiatives diplomatiques pour renforcer les liens entre la République Démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis. Dans cette dynamique, son administration a investi plusieurs millions de dollars dans des contrats de lobbying avec des firmes américaines de premier plan, dans l’objectif de promouvoir les intérêts congolais auprès des décideurs politiques à Washington.
Parmi les accords les plus notables :
● Earhart Turner LLC a signé un contrat de 5 millions de dollars pour six mois. Cette société est connue pour ses réseaux au sein du Parti démocrate américain et ses liens avec le Congrès. Elle aurait été sollicitée pour améliorer la perception du gouvernement congolais auprès des législateurs américains et des institutions internationales.
● Depuis 2022, la RDC paie 70 000 dollars par mois à Scribe Strategies, dirigée par Joseph Szlavik, un vétéran de l’administration Bush et expert en affaires africaines. Szlavik s’est donné pour mission de présenter le gouvernement Tshisekedi comme un partenaire stratégique crédible dans la région des Grands Lacs.
● Un autre contrat important a été signé avec Ballard Partners, société dirigée par Brian Ballard, ancien proche de Donald Trump. Ce contrat s’élève à 100 000 dollars mensuels, et vise à maintenir un accès privilégié aux cercles républicains et aux cercles d’influence conservateurs.
● Enfin, la RDC a déboursé 1,4 million de dollars pour les services de Aaron Sean Poynton, ancien militaire américain et fondateur d’Omnipoynt Solutions, une société spécialisée dans le conseil en défense et en sécurité. Ce partenariat vise à développer la coopération dans le domaine militaire et sécuritaire.
Ces dépenses reflètent une stratégie assumée de « diplomatie d’influence », dans un contexte où la concurrence géopolitique en Afrique s’intensifie, notamment avec la présence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent.