La semaine dernière, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a inauguré de nouvelles liaisons ferroviaires reliant Kinshasa. Cependant, cette annonce a suscité de vives réactions dans l’opinion publique, révélant une réalité inattendue : les locomotives présentées comme modernes sont en réalité d’anciens modèles, réformés par une société japonaise en raison de leur usure.
Ces trains, des autorails Kiha 183, ont été fabriqués entre 1979 et 1991 et ont longtemps été utilisés sur la ligne express « Hokuto », reliant Sapporo à Hakodate, au Japon. Retirés du service en avril dernier en raison de leur vieillissement, ces trains avaient initialement été destinés à une compagnie ferroviaire en Sierra Leone. Selon le média japonais Hakoshin, sept d’entre eux avaient quitté le port de Hakodate le 3 septembre 2023. Cependant, suite à l’annulation du contrat avec le pays d’Afrique de l’Ouest, leur destination a été modifiée pour rejoindre la République Démocratique du Congo, où ils sont désormais exploités par l’Onatra, dans le cadre d’un projet de relance du rail national.
Cette situation soulève des questions sur les choix stratégiques du gouvernement congolais, qui semble privilégier des solutions à court terme face à des besoins d’infrastructure ferroviaire plus durables. Alors que le pays cherche à moderniser son réseau de transport, l’utilisation de matériel usagé pose des interrogations sur la viabilité de ces nouvelles liaisons et sur l’avenir du transport ferroviaire en RDC.
Rédaction