Dans un retour fracassant sur la scène politique et économique, Donald Trump, a annoncé une nouvelle vague de mesures protectionnistes visant plusieurs pays fournisseurs de matières premières stratégiques. Parmi eux, la République Démocratique du Congo figure désormais sur la liste noire de Washington.
Cuivre, cobalt… l’Amérique taxe lourdement
Selon les détails fournis par l’administration Trump, les exportations congolaises de cuivre, cobalt et d’autres minerais essentiels entreront désormais aux États-Unis avec une taxe à l’importation réévaluée à hauteur de 25 %, soit une hausse significative par rapport aux barèmes actuels. L’objectif déclaré ? Favoriser la transformation locale aux États-Unis et réduire la dépendance à l’égard de matières premières étrangères.
Une annonce qui tombe comme un couperet pour Kinshasa, dont l’économie repose en grande partie sur l’exportation de ces ressources. Avec ces nouvelles barrières douanières, le marché américain devient subitement moins attractif que celui de la Chine, où aucune hausse similaire n’a été annoncée.
Des choix stratégiques à revoir ?
La question se pose désormais avec acuité : la RDC doit-elle continuer à privilégier un partenariat minier avec les États-Unis au risque d’y exporter à perte ? Ou doit-elle renforcer davantage ses liens commerciaux avec la Chine, déjà premier partenaire économique du pays dans ce secteur ?
Pour certains analystes, cette décision américaine pourrait forcer le gouvernement congolais à revoir sa stratégie de coopération minière. « C’est un signal fort. La RDC a un levier puissant avec ses ressources, mais elle doit choisir ses alliés avec lucidité », estime un économiste basé à Lubumbashi.
Vers une transformation locale ?
D’autres y voient une opportunité cachée. « C’est peut-être le moment d’investir réellement dans la transformation locale des minerais. Exporter des produits finis plutôt que des matières brutes pourrait rendre ces taxes moins impactantes », suggère un consultant du secteur extractif.
Reste à savoir si Kinshasa saura transformer cette contrainte en levier de négociation… ou si elle continuera à courir après des accords, malgré des conditions de plus en plus désavantageuses.